jeudi 21 janvier 2010

[ 20/01/2010 01:29 ] Maelochxz : Ire


Maelochxz

* MaelochXZ sortit du bar furieux, il entendait les sirènes de Big Quake hurler au loin ce qui lui rappelait le spectacle affligeant qu’il avait entraperçu sur le voxtern du bar.

Le Chant des Dunes était corrompu ce soir là, certainement ébranlé par la rencontre entre cette Mort Froide dénaturée et le Big Quake Breath.

Il ne comprenait pas, non vraiment pas, ce qui avait bien pu passer dans la tête de sa compagne et de son Amenokal.

Ceci était une hérésie pour l’Enfant de Mars qu’il était et cela frôlait les limites de sa compréhension du monde. Il essayait de se calmer en rythmant ses pas dans les dunes mais rien n’y faisait : la furie envahissait son karma, sombre et incisive.

Les échéances qui se profilaient ne permettaient pas de tels errements ludiques. Il savait que les méandres de l’esprit de Bobodisco était condamnés depuis des éons par tout semblant de rationalité mais comment celle qui berçait ces songes et celle qui était censée guider son peuple pouvait s’adonner à de telles futilités avec une telle inconscience ? *

« Narcissisme et égocentrisme. » maugréa-t-il face aux vents. Son regard vert jade luisait de mépris. Il était un des fruits de cet enfer et vivait ces évènements comme une offense à la Pourpre.
« Comment peut-on considérer Big Quake comme un terrain de jeu quand on sait ce qu’elle représente, elle la « Porte vers le Cœur » ? Comment peut-on prendre le risque d’une irradiation massive pour une simple lecture ? Comment peut-on compromettre certaines approches diplomatiques avec la Casse pour un plaisir personnel ? Comment peut-on rester sur une zone quand l’on sait que cela va entrainer une déferlante de Mort Froide, celle qui régit nos Abandons, le Souffle de Mars ? Il n’y a qu’une seule et unique explication : la folie. Pure perte. »

* Le Nomade en cet instant était redevenu froid comme une pointe d’obsidienne, son karma vacilla pour la seconde fois.

Il avait envie de détruire quelque chose de beau, créer quelque chose d’informe, pleurer des larmes de sang, crier son échec, libérer ou exalter cette rage indicible.

Il ne fit rien de tout ceci.
Il se laissa tomber à genou puis commença à réciter une litanie ancienne qui revînt frapper soudainement sa mémoire : *

« Ayac mocahuaz zan cen tlapupulihuizti
Ma zan ni chalchihuitl ni teocuitlatl
O zan ye o nipitzaloz o nimamalihuaz »

(Personne ne restera tout disparaitra
Même si j’étais de jade, même si j’étais d’or
O je serai pulvérisé, je serai perforé.), puis ajouta :

« Père, toi qui de la Forge scrute nos moindres faits et gestes,
Toi qui sait être attentif et attentionné envers ta famille,
Murmure aux vents le nom de ton Frère, que nous puissions l’aider, le protéger avant son exil. »

* Le simple fait de refocaliser son attention sur l'essentiel l’apaisa. Il se rappela alors sans peine les paroles du Prêcheur : « Terra Prima était douce et domestiquée pour ce qu'elle croyait être ses enfants. Mais le matricide ne sera plus. La Rouge a l'âme du père, l'âme du guerrier… »

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