jeudi 29 octobre 2009

[ 29/10/2009 20:35 ] Deimos : Le sacre du sacrilège approche


Deimos

Deimos sort de la salle du comptoir commercial en serrant dans ses bras un sac volumineux que Sebb1976 vient juste de lui donner de manière désintéressée... Il semble pensif.

Il jette un coup d'oeil en direction de ce qui était "sa" table, "sa" colonne en béton et "sa" chaise qui depuis des mois ont probablement oublié le claquement de ses semelles et la dureté de son postérieur.

Il a une pensée émue pour un tas de visages qu'il n'a plus croisé depuis des jours, des semaines, des mois... bientôt des années...

- " ***soupir*** "


Deimos se dirige vers le comptoir de Gros Robot. Il pique une des anciennes listes des cafés spéciaux de Cassy qu'il retourne et, le coude gauche jalousement posé sur le sac, il entreprend une longue rédaction de la main droite.

Gros Robot lui tend machinalement un café avec du lait en poudre et du sucre de synthèse. Deimos commence à détester cette boisson qu'il commande d'ailleurs exclusivement... Haaaa la dépendance...

..
Il termine son café d'un levé du coude et se dirige vers les valves pour y poser son affichette avant de quitter le bar avec un bref salut de la main aux quelques terras croisés.

Sur l'affichette:
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"...195... Un beau paquet, une belle progression. Mes dessins futurs se profilent avec une précision accrue. 195 crânes de vieux salopards, ce n'est pas rien. Je ne sais pas encore comment remercier certaines personnes mais je ne les oublie pas.

Un grand merci à ceux qui m'ont fait des prix ridicules en vue d'accumuler ces précieux objets, des prix oscillant entre 10% et 50% des prix pratiqués sur le marché. Seuls DEUX de ces objets ont été payés plus chers que leur valeur réelle... Sacré arnaqueur de Dozer qui a profité de mon inexpérience commerciale...

Et surtout un énorme merci à ceux qui m'ont fait cadeau désintéressé de ces objets alors qu'ils connaissaient leur valeur.
Énorme merci donc à (nombre offert x ...) :

2x Cadeau Akhena
1x Cadeau Archetyp
4x Cadeau Arclite
1x Cadeau Astaroth
1x Cadeau Blastaroth
3x Cadeau Bloodyman
1x Cadeau Bow
1x Cadeau Capucine
1x Cadeau Cmd Thor
2x Cadeau Darkagent
1x Cadeau Demetan
1x Cadeau Endo44sdg
1x Cadeau Esgaerl
1x Cadeau Goen
1x Cadeau Hercule
1x Cadeau Huitzilin
1x Cadeau Idefix444
1x Cadeau Immedrok
1x Cadeau Jared
1x Cadeau Jorune
1x Cadeau Kastronche
2x Cadeau Kriegsmarine
2x Cadeau Leeloo
1x Cadeau Lordzibaknar
1x Cadeau Loreanne
1x Cadeau Lypscao
1x Cadeau Magik
1x Cadeau Marlyn Plott
3x Cadeau Menelik
6x Cadeau Nando
1x Cadeau Nurgle
1x Cadeau Pattypaladin
3x Cadeau Phobos
1x Cadeau Pinoux
1x Cadeau Rahan
2x Cadeau Sebb1976
1x Cadeau Tiamat
1x Cadeau Totemkine
10x Cadeau Wishmaster
1x Cadeau Wrandral
1x Cadeau Zenith"


Zenith

*Lit l'affiche avec attention et se rappelle le moment lorsqu'il offrit le crane à Deimos, le moment où il put tenir sa vieille promesse faite également au Bolch' pour Martellus. Puis, voyant tout ces noms, constate que beaucoup on disparu depuis....*

lundi 19 octobre 2009

[ 19/10/2009 12:51 ] Fmarie : Tournant


Fmarie

*La liqueur...
Fruit de nombreuses passions, de déchirements et d'inquiétudes, elle ne vous laisse indifférent.

Aujourd'hui un tournant de l'histoire se passe.

VOUS en êtes témoin !

Aujourd'hui, des chemins vont se séparer, d'autres vont converger.
Vous observer et tenter de comprendre.
Deux terraformeurs s'approche du voxterm central. Chacun leur tour, ils entrent un code confidentiel.
Des vibrations se font sentir. Les plus anciens comprennent vite, les plus jeunes les interrogent du regard.
Deux pactes de métal viennent de s'effondrer quasi simultanément.

Une série de frappes plus tard et une annonce sort sur le voxterm d'une voix robotique et mécanique.*

Rupture du pacte entre ... Twilight et Dawn
Rupture du pacte entre ... T.E.M et Le Collectif
Création d'un pacte entre ... Twilight et Le Collectif

*Un chapitre de l'histoire de la Rouge vient de se refermer.
Les conversations commencent et les sons se répercutent à travers l'ensemble du Bar... comme d'habitude*

mardi 13 octobre 2009

[ 12/10/2009 22:08 ] Stilgar : Vers le désert


Stilgar

*Enfin, je suis partie.

Ma betty apprêtée comme jamais, ,le coffre plein d'hydro et mon sac plein de bière.
Je n'étais pas une baroudeuse des plus renommée, pour seule expérience, j'avais accompagné mes frères nomades lors d'expédition de découverte de ruine ou pour rendre honneur à l'envoyé mort sur la croix des sacrifiés.

Plusieurs fois j'avais refais mes calculs, mais à chaques fois j'obtenais des résultats différents. Seule, sans aide (enfin normalement) je devais parcourir environ 300 km dans le désert.

Mon objectif était simple vivre le désert et la solitude. Mais au fond de moi un autre désir se dessinait. Cela faisait plusieurs semaine que émissaire du Collossus 37 n'avait pas donné de nouvelle, et je savais que le désert était son domaine. Comme à mon habitude, je portais le masque du 37, espérant qu'il serait me réveler les secrets des sables.

Cette communion avec le désert, j'allais aussi la vivre sous des vents violents dont seule la rouge connait l'origine. Mais en tant que nomade, je me devais de connaître toute les mélodies produites par le chant des dunes.

La route ne fait que commencer, le voxond à fond, la beer dans une main, l'autre sur le volant de ma betty. La confiance ne changera rien à mon voyage, mais je préfère me dire que ce n'est qu'une aventure de plus que je vivrai sur cette planète plutôt que de sombrer dans la pessimisme.

Que le chant des dunes garde sous sa protection les terraformeurs, le peuple de mars est vaste. *


« Heureusement que j'ai pris des sous-vêtement neuf avant mon départ. Ce n'est pas qu'il fait chaud au dehors, de plus la régulation de température de mon scaph fait son office. Mais ça secoue dur. Betty tient la route mais à chaque bourrasque, c'est la manège infernale à l'intérieur, je me demande si ce véhicule pourtant robuste et ayant fait ces preuves sur la rouge peu se retourner.
Déjà 2 bières de cassées dans ce fatras.

Machinalement, par une croyance inexplicable, je porte la main au signe de reconnaissance gravé sur mon armure de survie martienne. Cela me rassure, me rappelle que j'ai une famille et que je peux compter sur elle. Avec elle un esprit de liberté et de confiance souffle sur tout ces membres et je tiens à en être moi-même l'un des vecteurs.

J'ai éteint le Voxond, chaque craquement de betty je dois le comprendre, chaque perte de vitesse je dois la sentir, chaque sifflement de la craquasse que doit la maîtriser. Le chant des dunes est impétueux, inaccessible aux sourds. Mon karma est ouvert aux perturbations qu'il exerce sur moi. Les Grands Anciens nous regardent et nous jugent, mais nous restons maître de notre destin, encore faut-il se donner la peine d'y croire.

Ma destination, même si elle n'a pas été totalement choisit au hasard reste un simple point vers le désert. Je ne serais dire si le masque que je porte me montre les choses de manière différente, en tout cas, je perçois toujours autant de charme aux dessins formés par les dunes.

Que les vents me portent, je n'y résisterais pas. »


Zone : DMZ 195937
ID : 99899

« Quel frustration de ne pouvoir encore atteindre les peuples tribaux du désert profond. Mais ce jour viendra. Un jour, nous, nomades auront atteint la maturité technologique pour réaliser le grande caravane est ainsi lier toutes vie sur la rouge. Les connaissances de tous seront alors partager et nos destins seront liés. Cela est déjà notre réalité mais bien peu de travailleur de la FIRME peuvent s'en rendre compte. Sur mars, nous formons un peuple et un seule. Un jour nous devront nous unir, sinon nous prendrons le contrôle de nos vies.

En attendant, le désert est toujours aussi beau. Et c'est à regret que je dois retourner vers mon bunker. Pour l'instant, je ne peux survivre sans ce boulet à ma jambe. L'hydro, l'oxygène fournies par la FIRME sont mes seules moyens de survie. Mais je le promet à la rouge, cela ne durera qu'un temps !

Pleins d'espoir, je suis et je resterais. A tort peut-être. Mais que serait la vie sans espoir. Il existe tant de grain de sable ici, qu'il y en aura bien un qui enrayera la machine des puissances occultes qui travaille en sous main pour leur seul intérêt.

En attendant, je profite de ce point avancé dans le désert où la trace de la firme n'est plus visible. J'y resterai un temps pour apprécier ce moment de calme dans les vents. Le retour sera mouvementé, mais c'est bien ce que je cherche. »


« Marre de ces bières. Dommage que nous n'ayons pas encore trouver le moyen de stabiliser la liqueur des sables pour la transporter. Cela m'aurait fait du bien. Un liquide si frais mais qui pourtant réchauffe le courage et donnerait envie de traverser les vents et les dunes avec un simple scaphandre sur des distances tel qu'un Bet ne pourrait espérer que le faire qu'en plusieurs jours.

Je reste attentive aux moindre aspérité de la rouge qui pourrait dévoiler un secret caché, une entrée vers MMEMO où juste une caverne où il serait possible de faire pousser la vie protégée de la plus part des intempéries de la rouge.

Pas de trace non plus de la menace qui plane sur la rouge. Pas de trace de cadavres décharnés, pas de signe des origines non plus. Rien. Certainement que je ne suis pas allé assez loin. Mais cette vision des images que nous a transmis Homer continue aussi à me hanter. Quelle est la chose qui a pû réaliser ces atrocités, je suppose en très peu de temps. En tout cas, je n'ai pas trouvé les réponses dans le désert proche.

Il y a aussi cette odeur d'encens insupportable qui reste dans l'air. Malgré les filtre de mon Betrayal et de mon scaph je continues à la sentir. Bien trop présente ces derniers temps et les prévisions de collossus ne sont pas plus optimiste... est-ce un signe. Je ne veux le croire. Certaines idéologies ne peuvent se rependre sans faire couler le sang.

Et cela jamais ne sera la trace que nous laisseront sur cette planète. C'est la vie que nous sèmerons. Mais d'abord c'est notre autonomie que nous devrons cueillir sur l'arbre de l'avenir.
Attendre que les grandes castes colonisent la rouge pour nous fournir oxygène et hydrogène, n'est pas acceptable pour nous.

Nous serons libre. Nous resterons à l'écoute des vents et du peuple de Mars.
Indépendant mais liés à tous. Libre mais au service de tous.
Tel est notre destin de nomade.
L'hospitalité est notre raison de vivre.
Le commerce notre source de survie.
Ainsi vive les nomades. »

[ 09/10/2009 17:44 ] Jarkan : Quête Karmique (3/3)


Jarkan

J'ai les yeux ouverts mais tout est trouble. Le long et sombre corridor dans lequel je me trouve parait familier et pourtant je suis bel et bien perdu. Je marche machinalement droit devant d'un pas laborieux, suivant un parcours balisé par les pâles éclats de néons jaunis. Je peux maintenant distinguer au bout du couloir la danse d'une petite lumière. Je m'approche et dans l'halo luminescent je perçois un large SAS sur lequel on avait gravé "Bar du Forage"… Je fais un pas et la porte s'écarte. La lumière jaillit tandis que je m'engage prudemment.

La salle est plongée dans une épaisse brume blanchâtre où des ombres vont et viennent. Les rires se mêlent aux bruits des verres qui s'entrechoquent dans un brouhaha incommensurable. Parfois, un terraformeur s'approche et me baragouine quelques mots que je ne comprends pas.

Quel étrange sentiment de voir des personnes vous sourirent et vous adresser la parole comme si ils vous connaissaient depuis toujours. Et pourtant… et pourtant… je me demande qui ils sont. Le sentiment désagréable d'être un étranger se mélange au remord de me retrouver dans cet endroit et pourtant je m'assois à une table retirée et scrute la clientèle.


Maelochxz

* Je suis là, attablé dans ce bouge, depuis presqu’une heure désormais. Le Chant des Dunes m’a murmuré de venir ici, je ne sais pourquoi ma présence est nécessaire, j’ai beaucoup de travail aujourd’hui et je n’ai pas le goût à boire. Mon infusion de mentha est presque froide, il est peut-être temps de partir, une erreur d’interprétation sans doute... Etrange…
Soudainement je sens l’énergie de mon karma vibrer légèrement. Cette sensation qui vous chatouille les tripes ne laisse aucune place au doute : mon mentor n’est pas loin. Il se rapproche, je le vois passer la porte mais cette fois quelque chose est différent…

(Que t’arrive-t-il Jarkan nom d’un wouakatha ?)
Je me lève, retire mon tagelmust, découvrant mon regard vert jade, et le salue du geste du dude.

" Jarkan :dude : "

* Ses pas sont chancelants, je me dirige vers lui.*


Jarkan

Cet homme, là ! Il semble me reconnaître. Sa silhouette ne m'est pas étrangère: grand, la démarche assurée et un regard perçant. Je l'ai déjà croisé mais où et quand ? Un sentiment de frustration m'envahit tandis que j'incline humblement la tête afin de rendre le salut à l'homme, puis gêné, je détourne mon regard fixant au hasard une ombre dansant au milieu des volutes blanchâtres.

« Drôle d’atmosphère » me dis-je.

Comme un écho à mes pensées, la brume s'épaissit étrangement tandis que les ombres s'évanouissent, déroulant alors devant mes yeux un drap d'un blanc aveuglant. Mes pieds se dérobent et je sombre. Je tombe dans une chute sans fin…


Maelochxz

* Je rattrape de justesse celui qui m’a tout appris, l’élan de sa chute me fait poser un genou à terre. Son regard semble perdu dans les éons, incapable de fixer ce qui l’entoure. Il est maintenant posé sur le sol et je le regarde sans trop savoir quoi faire.

« Jarkan ! Hey oh ! Le Prieuré a besoin de… »

Je me rends compte que son corps semble gelé, j’ai subitement du mal à articuler quelque chose d’intelligible. J’entends résonner en ma tête une symphonie subtile et légère que je connais bien : celle qu’émet ce courant froid galerne provenant du Ximaaz lorsqu’il caresse lentement les dunes *


Jarkan

"Où suis-je?"

Il ne fait ni noir, ni clair, et aucun nom de vent n'est affiché en surimpression en bas de la visière de mon casque. A quelques mètres, une petite route marquée par le passage de quelques Béhémots serpentent vers le sommet d'une colline. Luttant contre une fatigue accumulée depuis plusieurs semaine, je longe cette trace qui, je le sais, marquera mon aventure sur la rouge.

La marche est longue et éreintante, mais me voilà maintenant au sommet et je peux maintenant appréhender ce pourquoi je suis là. Le lit d'un fleuve se dévoile. Il n'est pas comblé par de l'eau ou par de la glace. Non, il y a là un flot bleu azur d'une rare puissance et d'une rare beauté. Le bruit de son passage est une musique, un écoulement de notes qui oblige à écouter la certitude d'une symphonie à venir.

Assis au bord du torrent, les yeux plongés dans les rêves azurs, mon être n'aspire plus qu'à intégrer cette magie pure. Je me penche et plonge lentement mes gants Marsball dans la substance iridescente. J'entends la douce mélodie d'un chant ancien, un chant qui parle d'équilibre et de paix. Alors que mon esprit glisse dans des songes merveilleux, une morsure glaciale ronge mes mains, puis envahit mes bras et gagne lentement mon torse. Lentement, je me sens partir…


Maelochxz

* Je ne peux toujours pas parler, bercé par la mélodie entêtante qui envahit mon esprit.
Jarkan semble apaisé une grande quiétude enveloppe son visage. Ses traits sont détendus, il sourit. Son regard fixe toujours une autre réalité, éthérée, impalpable….
Je sens alors arriver une vague ésotérique indicible, ma poitrine se serre.
Les traits de son visage se déforment, son corps commence à convulser. J’attrape alors son épaule pour le faire revenir à lui, le secouant de toute mes forces *:


Jarkan

Une main chaude se pose sur mon épaule. Je sens des doigts qui m'agrippent et me tire en arrière. Bizarrement, ce n’est pas moi qui recule mais le fleuve qui s’éloigne inexorablement pour se trouver maintenant hors de portée. De dépit, je hurle

"Non! Laisse-moi!"

Je me retourne et referme machinalement mon gant irradié sur le bras de celui qui m'a agrippé...

Brutalement, le rêve disparait tandis que le bar se dévoile. Maelochxz est devant moi et me regarde bizarrement. Des gouttes de sueur perlent sur mon front alors que je me rends compte que je lui tiens le bras.


Maelochxz

* Le gant de Jarkan qui m’agrippe le bras est littéralement glacé. Si froid que cela me brule bientôt tout l’hémicorps. Je ressens cette froideur s’insinuer et s’étendre au plus profond de ma chair, même mes plus terribles hypothermies ne m’ont jamais autant affecté. Transi, mon regard se voile. Je voix ces petits toiles d’araignées flottant dans un ciel azur. Je commence à suffoquer, il faut à tout prix que je me dégage.
Je repousse alors violemment mon maître convertisseur et me relève d’un bond. *


Jarkan

* Invocation du sort "Paix des Grands Anciens" *


Maelochxz

* Je respire mieux, la chaleur réinvestit mon corps. Je me sens incroyablement bien, libéré.
Désormais le lien qui m’unissait au fidèle de Pilia est rompu.
J’attrape un verre d’eau posé sur une table et lui tend :

" Tiens mon ami, reprends un peu tes esprits


Jarkan

A bout de force, je regarde Maelochxz, esquisse un sourire malgré ma fatigue et l’interpelle.

"Merci ! Merci de ton aide cher Nomades! Seuls les Grands Anciens savent où le fleuve m’aurait emporté."

"Je crois bien que nos chaines ont volé en éclat. Te voilà libre."

D’un geste mal assuré, je prends le verre d'eau qui se trouve devant moi et l'approche de mon visage… Le liquide brille à la lueur des néons du bar. Les reflets virevoltent et jouent tel un petit miroir aux milles facettes. Mille pièces d’un puzzle qui, emboitées parfaitement l’espace de quelques secondes, me renvoient au pire de mes cauchemars : le reflet de mes yeux livides, ces rides interminables qui se sont creusées, ce visage de vieillard…

Mon cœur s’emballe et la panique me gagne à la vitesse d’un cheval au galop. Je rassemble les quelques forces qui me restent pour me lever et sortir en hâte du bar, pour m’enfuir, fuir encore et toujours, pour me cacher dans l’ombre de mon bunker…

Je sais que je resterai blotti toute la nuit… Mais qu’au petit matin, lorsque l’appel du fleuve se fera entendre, je me mettrai debout, et j’avancerai.

[ 01/10/2009 11:02 ] Jarkan : Quête Karmique (2/3)


Jarkan

Aujourd’hui encore, je suis parti dans cette quête azure,
J'entends le sifflement du hululeur qui joue entre les tubes de mon casque,
Je sens le déluge du Mal qui s'accroche à mes souvenirs,
Je ressens le sang qui bat dans mes veines,
J'entrevois le rouge des blessures du passé et je rêve de les noyer dans le flot de l'azur.

Faut-il oublier ce que j'étais pour devenir ce que je suis?
L'azur est là, beau et puissant tel un torrent sans fin.
Le bleu virevolte, danse et m'attire tel un aimant.
Un pas, puis un autre, et enfin je me penche.
Le bout de mes gants Marsball effleure l'intouchable.

A chaque fois, la même sensation m'envahit,
Les maux se s'estompent et s'inclinent devant la beauté,
Les cauchemars fondent sous une vague de bonheur,
Et je me mets à rêver à nouveau de ces rêves indigo.

Alors que l'ivresse me gagne et m'entraine loin de mon corps,
Alors que je suis sur le point de toucher le torrent,
Un réflexe de survie s'enclenche… Je recule et je tombe.
La réalité est à nouveau devant moi : froide, impitoyable et pourpre.
Je rentre au bunker épuisé et titubant.

Je sais très bien cet appel ne quittera mes pensées que cette nuit,
Lorsque les cauchemars s'insinueront sournoisement dans mon esprit.
Mais, je ne doute pas que l'appel de l'azur sera encore plus fort au petit matin
Et qu'il faudra que je revienne comme à chaque fois tenter de toucher l'azur.

J'ai peur…

[ 25/09/2009 08:38 ] Jarkan : Quête Azur


Jarkan

Cela faisait des mois que je ne m'étais pas regardé dans la glace. J'évitais soigneusement le miroir accroché à droite de ma douche hydrofuge. Je m'imaginais toujours avec le visage de mes premiers jours sur Mars. Le visage d'un homme dans la force de l'age. Mais ce matin un jeune noob, en me croisant, m'a regardé bizarrement puis m'a lancé affectueusement un « salut le vioc » qui m'a laissé bouche bée. Je l'ai suivi du regard jusqu'à ce qu'il prenne sa pelle scintillante et sorte creuser.

J'entends ce terme de plus en plus souvent dans la bouche de ceux que je croise. Je ne sais pas si cela est un bon signe ou pas. En tout cas, le temps passe, inexorablement, ma mémoire me joue de plus en plus des tours et ma peau se durcit depuis quelques semaines. A certains endroits des petites fissures se sont creusées. Je ne sais pas si ces changements sont dûes à mes cauchemars récurrents ou à la quête que je suis en train de mener. L'avenir me le dira sûrement.

Je ne sais pas où je vais, et ce que je deviendrai, mais je dois maintenant me plonger quotidiennement dans ce fleuve azur pour apaiser les tourments qui rongent mes nuits.

mercredi 7 octobre 2009

[ 03/10/2009 18:11 ] Elanore : Chicomoztoc



Elanore

....invitation au voyage...

*Ca y est, on est en route. ...On the road again... C’est quand même curieux les rêves, n'est ce pas ? On se parle à sois même ces moments là. P'tet pas qu'à sois même d'ailleurs. Il y en avait un autre. ça fait quoi d'se lever l'matin et d'se dire, si c'est pas lui, j'suis pas dans la merde ? Ben j’le regarde, j’le perd pas de vue, j’attends que ses yeux s’ouvrent et j’essayes de repéré un indice.

….Et la route défile et je garde ma bouche clause. Et d'se revoir voler. Oh pas dans un avion, ou une fusée, non. Avec nos propres ailes. Des oiseaux, grand, majestueux, qui traversent les plaines, glissent le long des flancs des montagnes.

J’sens bien que j’la reconnais,son âme quand même. Et si ce n’est pas lui, ben, qui d’autre. Pas possible en fait. J’pense beaucoup, j’pense sans arrêt.

Puis c’est quoi le « Chicomoztoc ? » ce panneau directif, planté dans mon inconscient ? J’lui ai dit… J’lui ai dit que j’devais y aller. Ses yeux s’étaient ouverts et si j’y voyais bien l’immensité, j’sentais bien l’voyage si j’sentais l’truc gros comme une maison. Mais j’ai pas osé causer des oiseaux.

Déjà qu’on est parti à la bourre.

Et cette route défile. Et j’regarde son véhicule tracer dans les dunes.

-"luxe, calme et volupté... On voit que Baudelaire vivait pas sur Mars...

*Que j'marmonne dans mon scaph sans y prendre garde*



Maelochxz

Jour du silex, la pierre qui peut briser un karma.

Depuis l'appel je n'avais cessé de penser au géoglyphe... je n'avais cessé de voir le condor...

Je ne sais pourquoi, mais c'était aujourd'hui.
Je ne sais pourquoi, mais il fallait y aller...

Zone Dix, un campement.
Eux aussi avaient du l'entendre...

Elle était là à mes côtés, comme souvent.
Je pensais qu'elle ne voulait que m'épauler, explorer cette nouvelle zone, ensemble.
Puis quand elle a parlé de Chicomoztoc, je me suis rappelé les oiseaux... j'ai compris...

Réminiscence, encore :

Sensation différée, plumes déployées.
Je survole ces canyons désertiques aux allures de Sierra Madre...
Un autre condor me suit : chassé-croisé aérien, éthéré.
Vue perçante, nous traquons la proie qui fuit l’ombre projetée.
Haletante, apeurée, elle s’arrête sur les flancs d'une grotte.
Je la saisit de mes serres, l’éviscère de mon bec.
Ici sera le nid, le point de repère : Chicomoztoc surplomb des neuf plaines.

O anca ye tehuatl aya
Ypan ticçohuaya
Ypan ticcyectia
In ye mocuitlapil yn ye matlapal aya
Cozcacuahtli



Elanore

…Tout y parlerait à l’âme en secret sa douce langue natale…

*Faut dire qu’il savait trouver les mots, celui là. Pas étonnant que j’pense à ça alors que j’roule. On est resté assez silencieux. Et j’ me répétais les vers de Baudelaire. A creuser l’sol comme des esclaves, sans arrêt, en plus du rank on rêve d’envol. Il n’y a rien d’plus logique en somme. Comme ce gars qui rêve et qui partage, ce p’tit creux d’espoir que peut être ils n’atteindront jamais, je rêve d’envol, et je l’attire avec moi.

Les zones défilent, tranquille. Qu’est ce qu’il y a au bout… L’début d’un autre rêve, peut être.

Et c’est quand j’vois l’creux dans la montagne, l’ouverture de la grotte que j’me dis que c’est un rêve. Et que forcément, c’est ma tête. Et qu’il n’est pas que dans ma tête, donc forcément, forcément.

-« Tu es peut être encore plus beau dans mes rêves, sais tu ?

Au battement de nos cœurs endormis
Alors que le sommeil entrave nos corps meurtris
Je te vois… Tu me prêtes tes rêves pour voler
Nos ailes ne se froissent que pour vexer les draps
Et les nuits ouvrent un nouveau ciel en joie
Je te vois, sur un nid de montagnes enneigées


Là tout n’est que nature et beauté
Force, calme et liberté.

Je lui souris, heurte doucement mon scaph avec le sien, là avant de rentrer dans la grotte pour confronter rêve et réalité, j’ lui prends là main…



Maelochxz

Le voyage fut comme un songe.
Qui n'a jamais arpenté une route, bercé par l'inconscient se disant au milieu du voyage "Merde, j'suis déjà là " ?

Et bien voilà : 203010, sur un des contreforts d'Arsia Mons, la grotte se tenait devant leurs yeux.
Chicomoztoc !

La proie devait être le doute, doute qu'ils avaient avalé en laissant leur confiance mutuelle se laisser guidé par cette étrange vision.

Il régla la torche de son casque et passa en vision infra-rouge. Elle lui tendit la main, il l'accepta tendrement puis entreprit d'entrer dans la dépression rocheuse.

Des traces de pas témoignaient du passage récent d'autres visiteurs. La grotte une fois à l'intérieur se redessinait en sept cavités quasi uniformes.
Symboliquement le Nomade déposa devant chacune d'entre-elles un morceau de météorite.
Des peintures rupestres représentant ce qui pourrait être des guerriers aigles ornaient les parois de la plus belle des manières.


Sensation étrange, intimiste.

Vison des éons de ce qui avait été et semblait renaître.

Il faudra trouver les autres Cuāuhpilli.
Eux étaient Condors.