mardi 29 décembre 2009

[ 28/12/2009 21:48 ] Bow : Diptyque


Bow

Deux Vents opposés, deux Guides parmi les plus puissants, deux Titans qui se combattaient depuis toujours et s'opposeraient jusqu'à la fin des temps.

Mais l'un ne peut exister sans l'autre, puisqu'ils sont complémentaires, et la disparition de l'un des deux signifierait mécaniquement la mort du survivant. L'enjeu du combat est donc leur propre fin, et ils ne survivent que grâce à l'acharnement de leur adversaire.
L'équilibre est donc stable, garantie par leur puissance et leur endurance, qui sont toutes deux infinies.


Bow avait presque prit l'habitude de se donner au Souffle, qui correspondait singulièrement à son Karma, mais ses communions avec l'Esprit de Pilia pouvaient se compter sur les griffes d'une patte.
Les relevés annonçaient la présence de ces deux Titans à quelques heures d'intervalles seulement, fait extraordinairement rare. Une telle puissance concentrée sur une période aussi réduite, une telle symbolique, un tel choc karmique et ésotérique, Bow ne se posa tout simplement pas de question : il devait assister à la rencontre.

Après avoir planifié ses sorties, il prit cependant le temps de réfléchir. Affronter l'Esprit, il l'avait déjà fait, mais longtemps auparavant. Distant d'un peu plus de deux cycles, l'évènement lui semblait flou et vague. Il se rappelait de la douleur, de la lame glacée qui avait traversée son esprit, figeant ses pensées sur des visions insoutenables d'un bleu trop pur, une énorme masse solide au mouvement lent et irrésistible. La guérison avait été très longue, le temps que l'azote qui embrasait son Karma se réchauffe.

La communion avec l'Esprit n'avait certes pas été agréable, mais Mars ne pouvait se permettre d'abriter des âmes faibles et incomplètes. L'Azur est partie intégrante de la Terre, comme le Pourpre, et Bow sentit qu'il devait maîtriser, sinon connaître ces deux tendances.

A partir de là l'invitation tenait toujours, et Bow sourit à la pensée de participer à la Danse des deux Guides ennemis.


[ 29/12/2009 15:35 ] Bow : Diptyque II

Bow n'était pas déçu. La rencontre avait tenu ses promesses, le choc avait été intense, violent et sublime. Les Guides n'avaient fait aucune concession, leur pure dureté avait tour à tour profondément frappé le Karma de l'Alien de leur sceau puissant, d'abord le crépitement brûlant du Pourpre, puis le gel suffocant de l'Azur.
On ne pouvait tout de même pas parler de sinécure, et pendant que l'historique clamait laconiquement les différentes épreuves auxquelles s'exposait Bow, les équipes d'assistances se succédaient pour le ramener dans son bunker.

28/12 23:59
Le Souffle de Grave Digger s'abat sur votre concession. Les rafales sont extrêmement violentes. La température basse doublée d'une forte radioactivité rend palpable la notion de l'Enfer. Vous êtes courbaturé et devez surveiller toute chose non fixée, à commencer par vous-même. Vous entendez la structure de votre serre hydroponique encaisser la vague radioactive et vous voyez sous la force des vents des plaques métalliques s'arracher.

"- Encore ce taré qui s'amuse à sortir sous les vents dangereux... Ya bien des félés !
- Laisse faire, quand il en aura marre que son matos soit toujours cassé de partout... il se calmera.
- Ouais chai pas trop, l'a l'air vraiment secoué çui-là, t'façon, regarde sa gueule... Pense pas comme nous une bestiole pareil, déjà si ça pense... 'fin, ça commence à faire quelques temps qu'il suit son p'tit rituel débile...
- Mouais... Bon allez on s'bouge, parait qu'ya un noob au nord qui s'est mis un coup de pelle dans le tibia"

...

29/12 09:59
Le ciel a une teinte étrange : l’orange habituel est perturbé par une subtile palette céruléene. Il fait très froid, des couches carboniques rendent difficiles les travaux sur le chantier. Il y a des croûtes blanches et votre outil de Terraformation fracasse les obstacles. Des sortes de filaments passent devant votre regard, comme de la glace en suspension. Pour ceux qui ont des souvenirs terrestres, ces visions font penser à de petites toiles d’araignées flottant dans le soleil. Quelque chose dans votre cerveau reptilien vous assure que vous n’êtes pas seul, quelque chose vous entoure et cela vous crispe, votre corps reste sur le qui-vive. Une injection C07AA05 aide à travailler sainement.

" - Pff ! 'tain mais quand on a reçu l'alerte pour la zone Littlewood, j'l'aurais parié qu'ça allait être ce pauvre type !
- Pourquoi, c'est quoi ?
- Un terra que j'ai rentré dans la nuit, il était sorti sous le Souffle.
- Ah oui vers minuit, on m'a dit qu'y avait eu pas mal de boulot. 'sont quand même bien con !
- Non non, c'pas de la négligence lui, regarde un peu sa plaque c'est plus un jeunot. Mon binôme d'hier disait que c'était son truc à lui, il sort volontairement !
- En attendant c'est nous qu'il fait sortir ce gus ! Les types de son espèce, faudrait les arranger à coup de pelle et en faire des rations !
- Ouais c'est vrai qu'ça me rendrait nerveux de devoir creuser à côté d'un morceau comme ça...
- Dégueulasse ! ... Voilà, l'est rentré, on s'barre de ce trou ya une odeur qu'j'aime pas..."

La stase berçait son occupant avec sa symphonie d'injections divers. Bow revit en songe ses deux sorties mémorables, l'explosion ésotérique, les délires ophtalmiques, comme un filtre passé devant les yeux, les brusques coupures de son déclenchées par des pressions énormes sur les capteurs du scaphandre, le goût âcre des radiations, l'étouffement provoqué par les très basses températures de l'Esprit, gelant le corps, écrasant l'esprit dans une poignée de glace...

Maintenant il connaissait la composante des deux Titans, il avait touché leur essence divine, pure et immaculée. Chaque communion le rapprochait un peu plus de son but.

mercredi 23 décembre 2009

[ 22/12/2009 19:37 ] Stilgar : Jour de passage


Stilgar

*Je suis heureuse aujourd'hui.

La rouge est faite de petites victoires et ce jour en est la preuve. Plusieurs de mes objectifs sont enfin réalisés. Ce n'est pas que ma vie en dépende, mais il est toujours satisfaisant de savoir que nous avançons et donc que je ne me suis pas encore laissée prendre par la torpeur que la Firme immisce en chacun de nous.

La cadence comme certain l'appel, ce mouvement incessant qui devrait nous permettre d'être optimal dans notre travail de terraformation. Le son que j'aimerais tant réentendre, c'est celui qui rythmé les pas des tribus du désert, Big Skull à son origine avant que les membres du bouclier de le détourne.
Est-ce que un jour moi aussi je pourrai suivre les 37 unités rythmiques à travers les profondeurs du désert.

Je l'espère, mais je ne me perdrais pas en question aujourd'hui. C'est jour de fête. Mon expérience de voyage sur la rouge et le travail que j'ai réalisé au service de ma tribue m'a enfin permis d'arborer fièrement ma première paire d'aile sur mon scaphandre.
De plus j'ai enfin pu acquérir un engin de creuse digne de ce nom affin d'assurer un soutient financier correcte à mon peuple.

Comme d'habitude, c'est d'abord seule sur les terres d'apparences arrides que je suis allée me perdre. Rendre honneur à notre mère créatrice la rouge. Bercé par le léger roulis de Betty, je m'abandonne au Chant des Dunes. Quelques rares objets m'offre l'occasion de descendre de mon Betrayal pour fouler le désert libre des zones de vivances. J'ai tout de même la déception de pas trouver de reliques des autres tribus du désert. Peut-être ont-ils déjà amassés toutes les informations dont ils avaient besoin sur le fonctionnement des terraformeurs. Je suivrais ce point de prêt.

De toutes façons, il sera bientôt temps pour nous de rendre un dernier hommage à l'envoyer du Maître de la coulée. Et ainsi effacé une fois pour toute l'affront que certains nous ont fait porter. Mais nous seront attendre le moment juste.

Déjà sur le retour. Les dunes défilent tellement vite perdue dans ces pensées. Mais ce n'est pas à contre cœur que je rentre dans notre squat Tribal, ce soir se sera la fête chez les nomades! L'élixir des sables coulera à flot et les pipes de mentha seront bien bourrées.
Il faut savoir profiter de ces instants de joie, et en compagnie de ces frères et sœurs cela devient une jouissance !

Allez, soyons folle. Je leur ferais peut-être même une danse du ventre sur la table.
Que la fête commence, éclairé par la servante guirlande de mon Frère Mescal ! *

[ 18/12/2009 11:36 ] Bow : Souffle


Bow

Une terre torturée, rouge, infinie. De temps en temps, un abcès de béton et de métal retient l'œil, ses vitres épaisses luisent et blessent la rétine. On se détourne pour fuir cet éclat malvenu, ou peut-être -qui sait- pour ne plus endurer la vision de cette monstruosité collée à Mars comme une tique sur son hôte, aspirant goulûment et égoïstement le sang de la Rouge, lui transmettant par ce biais milles tourments.

Au loin les Dunes se lient au Vent pour exécuter d'immenses arabesques aériennes, duststorms aux contours merveilleusement précis, avant de s'affaler doucement, puis de reprendre la danse.
On devine des flux se croisant, les nuages de poussières montants irradient une couleur vert-pâle, ceux qui descendent émettent des sortes de pulsions ocres, pourpres, safrans.

La distance ne permet pas d'évaluer avec précision la vitesse de déplacement de la tempête. On perçoit vaguement le front au loin, engloutissant les bunkers ternes les uns après les autres. Le Souffle est manifestement violent, et si le Sable et la Terre semblent sourire à son arrivé, les masses de béton, les constructions couinent misérablement à son approche, les structures se ploient, grincent, parfois cèdent : une pièce métallique est abandonné à la fureur du Vent et se joint à la danse du Sables, avec une rigidité et une maladresse risible. Dans quelques jours, digérée par Mars, cette pièce ne sera plus qu'un tas de particules qui trouveront enfin une réelle place au sein de leur Mère.

Les lourds engins de chantier, colosses technologiques, semblent des feuilles mortes face à la tempête qui arrivent. Ils se dirigent craintivement, penauds, vers leur garage protecteur, ils s'inclinent devant une entité qui les dépassent tous. A l'intérieur, esclaves misérables de leur machine, des petits tas de chairs s'agitent, nerveux. Eux qui admirent les immenses Kréators, que doivent-ils ressentir face à ce que leurs propres maîtres sont incapables de dominer ?
Bientôt la plupart ont disparu.

Quelques-uns ne sont pas rentrés, chacun ayant ses raisons. Celui-ci, la même rengaine le berce chaque jour, et quand arrive l'orage il se doit de l'endurer.
Cependant il ne le voit pas comme une torture. Ses membres sont à chaque fois torturés, sa stase accueille à chaque fois un corps misérable, fiévreux et irradié... Mais il se sent à chaque fois plus proche de sa nature, de Mars, de ses Fils. Les échanges avec les Vents sont toujours riches en enseignements.

Il est allongé sur le Sable, au sommet d'un Dune, et le Souffle avale son corps d'une bouchée.

samedi 12 décembre 2009

[ 10/12/2009 21:10 ] Yrael : 260 de Mescal'


Yrael

*C'est aujourd'hui le 260 du petit rat du désert.
Un 260, reconnaissance de la Firme, devenu plutôt un symbole de survie, de ceux qui ont réussi à rester.

Yrael sent en lui la fierté partagée de la Tribu.
Mescal' a su s'imposer dans leurs cœurs, ils sont arrivés à attendre impatiemment ses récits de sorties, si ce n'est que pour voir la vive flamme de son entrain dans ses yeux.

Aujourd'hui, il décide d'honorer d'une autre manière ce symbole : en respectant le rite Tribal du bouillon.
Trop peu d'information filtre, mais une occasion telle que celle-ci est toujours ouverte à célébration.

Il se saisit de la canette, qui exhale une étrange odeur, légèrement celle de la putréfaction.
Il n'en est pas vraiment sûr, les deux Psychobeers bues avant ont un peu endommager son odorat.
Il la lève, en direction de Mescalpio, prononce des paroles rituelles :

"Lèwata wor atz Mescalpi'inyä, lèwata wor ygärenä, lèwata wor ryïninyä!"

Puis il avale d'un trait le contenu.
Quel goût étrange! Vieux mais jeune; sans goût mais impressionnant; froid mais brulant...
Il se sent un peu plus sûr de lui, il regarde les alentours de son unique œil.

Son voxterm clignote : apparemment, il devrait prendre une saine médication pour éviter l'infection.
Il hausse les épaules, puis va rejoindre Mescal'.
C'est un moment à partager entre Nomades.*


Telion

yrael


Tsiolko

Yrael


Stilgar

"Je te VOIS mon frère des sables !

Effet, c'est une bien belle journée pour nous.
Cette date fait partie des marches que l'ont est toujours content de franchir.

Ce sera surtout une excuse pour nous de nous rassembler encore une fois pour profiter de notre famille. Et ce soir ce sera Mecalpio qui devra danser sur la table !

A la votre . "


Undred

*Murmure quelle chose a propos de " Baiser, poison, amer... Sottise des jeunes gardiens...*


Yrael

*Il salue Telion d'un signe de la tête, puis se tourne vers les Nomades*

"Atz viry'a mes frères! En effet, encore une occasion de célébrer, on va encore se retrouver sous les tables demain matin en se demandant où l'on se trouve..."

*lâche un rire heureux et franc*

*Préfère ignorer Undred, ce n'est pas un colon larvaire qui va gâcher cette belle journée.*


Undred

*Souris en sortant une trousse noir...*


Mescalpio

Flash , le liquide au gout si inconnu le brule .

Il sent la lente descente du liquide a travers son organisme .

Un violent spasme le secoue .

"Bwaoo , ca arrache ! "

La rouge semble prise d une lancinante vibration .
Le chant des dunes bien qu absent chante sa furieuse complainte .

Les visages se déforment , leurs paroles deviennent vaporeuses , distantes .

De plus en plus éloignées .
Ses jambes semblent se transformer en coton ,heureusement il est assis .

Quelle idée d'essayer ce breuvage ! , le mouvement se fait palpitation , le sang bat a tout rompre dans ses veines .

Une convulsion , lui fait rejoindre la lumière , porté par le chant des dunes .
.le monde semble pret a exploser

*La boite a sons grésille , puis change sans raisons de chanson .*


Stilgar

"Bonne ambiance musicale pour profiter de ce moment !
Tellement d'influence.

Une véritable invitation a

*Coupée dans son élan par une cacahouète volante, stilgar repris*

"au voyage à travers le désert. "

*Cherche du regard d'où venait cette CVNI*


Yrael

*Il reste fermement accroché à Mescalpio, apparemment il a eu plus de mal à tenir cette boisson.
Yrael réalisa avec dépit que peut être il buvait trop de Psychobeer, qu'il se détruisait les sens.
Mais il ne s'arrêta pas de sourire, il porta aux mains de Mescalpio un calumet, tassé de feuilles de mentha.

Il eut quand même un instant d'irritation en voyant ce terraformeur s'immiscer dans leur bonheur, il le regarda fixement quelques secondes, l'œil s'emplissant d'un avertissement.*


Mescalpio

Réanimé par le manque d oxygène , ce n'était pas la première fois , bien au contraire .

Le calme redevient petit a petit brouhaha , rires , grognements diverses et métal et verre s entrechoquant .

Le regard hagard , il observe les visages qui reprennent leur netteté , ses frères a ses cotés et sentant Yrael tout proche .

Le petit rat reprend ses esprits , et reprends son souffle dans une explosion de quinte de toux .


Yrael

*Grosse tape dans le dos*

"Allez Mescal', t'es un dur t'as le 260!"

*Lui sourit, c'est bien de passer du temps avec la Tribu.*


Stilgar

"Allez bon retour parmi nous Mescalpio !

je me demande combien de fois je t'ai vu partir dans le ciel de mars !! A force tu doit toucher de bout du doigt les étoiles .

Allez, pour que tu restes en celle ce soir, je te file une gorgée de ma cuvée spéciale juicy. Fermenté à souhait, naturel si ce n'est un peu de sucre pour remonter le degré.
Oups, je n'aurai peut-être pas dû le dire.

Yrael, tu vas aussi me faire passer ce mauvais coup avec une petite rasade. "

samedi 5 décembre 2009

[ 05/12/2009 04:50 ] Stilgar : Une nuit pas comme les autres.


Stilgar

* Il est temps pour moi d'aller prendre l'air.

La réapparition de cette note des 37 m'interroge. Pourquoi maintenant ! Alors que sous l'impulsion de MaelochXZ, nous nous étions enfin donné les moyens de construite une véritable stèle en l'honneur de l'envoyé du 37, c'était maintenant qu'il réclamait de nouveau sa vengeance.

Si j'étais peu suspicieuse, je devrai au moins me satisfaire que les membres de la caste du 37 ont toujours leur accès au plus proche de la Firme, jusque dans le bar. Mais je n'arrive pas à m'enlever de la tête, que la manipulation n'est jamais loin.

Malgrès ces doutes présents, je sais que la forge sera nous apporter la connaissance. En particulier, celle de mieux comprendre comment la vie s'articule et peu se développer sur la rouge. Ils ont l'expérience de la survie en indépendance sur cette planète qui semble si hostile au premier coup d'œil.

C'est pourquoi partant respirer le plus loin possible l'air pur de Mars, je porte toujours le masque du 37. De toute façon, je n'ai pas jamais eu de lunette à vision nocturne, alors ce masque ma paraît rester le meilleur moyen d'y voir quelque chose sur ces étendus parfois si traitresse. De plus j'ai toujours l'espoir de retrouver un grotte cachée quelque part.

En tout cas, ce moment où les amarres sont larguées me font le plus grand bien. Je partage quelques uns de ces instants avec les terras encore présent au Bar. Parce que la solitude n'est pas une fin en soit, sans une famille avec soit peu de chose val la peine d'être vécue.

Je suis à l'affût de tout les signes, une vibration du sol peut-être un signe de MMEMO, un mouvement au loin s' agit-il d'un corps mécanisé, une trace de verdure , la promesse de la vie.

Toujours à l'écoute du chant des dunes qui sifflent le long de la carlingue de ma Betty, je me conforte dans mes opinions. La forge nous, à mes frères et sœurs, les moyens de survivre sur notre planète.

Nous serons aussi prouvez notre valeur tout en respectant nos rîtes ancestraux.

Que le chant des dunes couvrent la rouge de souffle protecteur, la route est encore longue pour moi ce soir. Mais je resterai attentives. *

[ 03/12/2009 18:43 ] Bow : Soumission -suite-


Bow

Le Souffle est là, les écran géants du bar viennent de l'annoncer. Et plus profondément en moi même, mon échine commence à chauffer comme à chaque fois que ce Vent lève le ton.

"Indice de violence – niveau 3"
Je me lève en abandonnant ma bouteille de rhum, peu-importe qu'un jeune impétueux vienne la prendre pour dissoudre ses pensées.


" Ne sortez que si vos compétences et votre niveau matériel vous le permettent."
Tu parles qu'elles me le permettent pas ! Je suis taillé pour entretenir de la mécanique, forcer des codes virtuels, accessoirement tenir un volant...


"Rafales de vent extrêmement destructrices porteuses de radiactivités diverses.
Perturbe les Karmas exposés, et embrouille l'esprit."

C'est cela même. Maintenant que je l'entend distinctement, ça me semble être évident. Ce doit être mon Karma qui provoque chez moi cette sensibilité à ce Vent du Chaos.
Alors que je sors du Bar, voilà que j'imagine, que je sens mes artères palpiter sous l'afflux d'ésotérisme pourpre, Pourpre comme mon Karma, Pourpre comme Mars. Mon sang bouillonne en moi, alors que je vois au loin arriver les immenses vagues de Sable provoquées par des bourrasques d'une force titanesque.

En retournant à toute vitesse à ma concession, je retrouve, caché dans un coin de mon cerveau, la litanie pour mon Frère égaré, et me la répète en boucle, marmonnant dans mon scaphandre.

Une fois arrivé, je range avec soin mon bétrayal, calfeutre mon bunker de l'extérieur et me dirige vers un petit monticule que j'avais aménagé dans la journée. Accroupis à son sommet, en position de repos, pattes avants tendus, tourné vers la tempête désormais très proche, je me concentre sur ma foi, mes objectifs, je salue le Berserk qui vient me sonder.

03/12 18:59 Le Souffle de Grave Digger s'abat sur votre concession. Les rafales sont extrêmement violentes. La température basse doublée d'une forte radioactivité rend palpable la notion de l'Enfer.

[ 03/12/2009 13:30 ] Maelochxz : (P 16) - Black Out - Part VII


Maelochxz

Cela faisait maintenant plus d’une semaine que le Black Out avait commencé et son ombre s’étiolait doucement.

De sa grotte perdue dans les viscères du vieux volcan bouclier le nomade survivait péniblement, tourmenté par ses multiples blessures. Loin de l’exaltation des trouvailles et des explorations des premiers jours, MaelochXZ ne se levait plus que pour recharger son scaphandre en oxygène.

Il passait la plupart de son temps tapis dans la pénombre, étendu sur la couchette poisseuse des archéologues russes, maugréant quelques gémissements étouffés entrecoupé de spasmes dû à l’infection qui rongeait ses chairs. La visière de son heaume ne laissait transparaître qu’un visage hirsute sale, au regard vide et à la barbe fournie que seul un filet de bave venait défier par instants…
Ses rations alimentaires étaient presque épuisées, et seul le sommeil, agité par la fièvre, lui apportait encore une once de quiétude.

C’est dans ce tableau de déchéance à l’odeur nauséabonde que le vent tourna enfin.

Le Chant des Dunes mue par le berserk du souffle de Grave-Digger s’engouffra dans le boyau et porta son murmure aux oreilles du nomade à l’agonie.
Il lui porta l’appel entonné par son frère Bow.

Ce fut tout d’abord un clapotis imperceptible de petites dents acérées, puis un message articulés de plus en plus clair. Les souffrances de l’alien lui donnèrent un second souffle, ses yeux verts jade s’illuminèrent d’une nouvelle conviction, lentement il se mit à genou. Il entendit alors les inquiétudes d’Elanore, les paroles de son Amenokal, celles du petit rat du désert et de toute la Tribu. Tel un pantin désarticulé il se leva, attrapa son sac dans lequel il avait entassé tout un tas de bibelot, et se mit en route vers la lumière.

Il était trop faible pour réfléchir ou ne serait-ce que penser, seul l’instinct animé par la force du Chant des Dunes le poussa à nouveau vers le monde extérieur. La tempête ne subsistait elle-aussi que par quelques soubresauts colériques et rythmait son avancée chaotique. Aveuglé par le jour, il gravit difficilement les contreforts de la caldeira puis se mit en marche vers les zones de vivance.

Au Chant salutaire de ses proches se mêlait une peur indicible, profonde et sourde portée par un autre lieu.
Il lui sembla reconnaître la voix de la Reine de la Fusion Leeloo, sans comprendre néanmoins exactement la menace. Il essaya alors d’utiliser l’omniscience des duststorm pour voir comme certains chamans au-delà des terres, laissant vagabonder son esprit au cœur des tourbillons.

L’histoire ne dit si il réussit mais les corps d’élites de la Firme retrouvèrent son corps peu de temps après et le rapatrièrent dans les ZDV’s avant de le placer dans son caisson de survie.

[ 03/12/2009 02:06 ] Maelochxz : (Pyro 15) Black out / Part VI


Maelochxz

553… 554… 555…
Argh, on a toujours dit que la curiosité était un vilain défaut, merde qu’est-ce qu’il m’a pris de vouloir voir le truc des ruskoff ? Il fait une chaleur à crever et ma jambe explose à chaque pas.
Put@in de douleur ! J’ai du mal à respirer aussi les antalgiques ne font plus aucun effet, avec mes côtes brisées j’ai l’impression d’inspirer un souffre âcre et brulant.

556… 557…
Chaque pas est une victoire heureusement que j’ai cette fucking map, j’me serai perdu je ne sais combien de fois déjà avec tous les recoins de ce dédale de roches. J’me demande si ma plaie ne commence pas à nécroser d’ailleurs parce que…
Crracckkkkkkkk
(Gros bruit, suivit d’un hurlement et d’une série de jurons)
Rhaaaa… marre mon attèle qui me lâche, la buée qui gêne ma visibilité, mais quelle température il fait pour un tel miracle ? Serre les dents, serre les dents, tu y es presque. Pense à l’araignée qui sommeille en toi… Allez debout… Argh, les parois sont glissantes… manquait plus que ça…

558… 559… 560…
Je n’y vois strictement plus rien, il y a un brouhaha sourd et pulsatile, brouillard, vapeur ? Plus que quelques mètres et je serai fixé, je ne veux pas espérer à tord mais je crois que j’ai trouvé par hasard ce que je cherchais en venant ici. Le retour va être un chemin de croix, je vais cramer mon dernier injecteur sinon je devrai ramper.
(Coupure momentanée du voxpondeur embarqué, reprise quelques minutes plus tard)

Par le Chant des Dunes, les Grands Anciens, la Holy Spoon et le Grand Aga !
Si mes yeux ne m’offraient tel spectacle, je ne pourrais le croire… Pourtant c’est ce que je cherchais mais parfois seule la confrontation avec la réalité peut vous ôter l’affreux doute.
Je suis devant ce qui unit le minéral au vivant, après avoir arpenté les veines de son corps je contemple le sang de la Pourpre ! Un geyser ! Une colonne d’eau liquide et naturelle, non issue d’un procédé humain de synthèse !

Je savais que la région du Tharsis était encore en activité mais voir ce que produit la rencontre entre cette chaleur intrinsèque et la glace du permafrost est un spectacle inoubliable.
La possibilité d’une ou plusieurs mers intérieures est donc réellement envisageable.
Si les Russes travaillaient sur cette géothermie et si j’en crois l’archive « radeau de fortune », les objets présents au refuge sont peut-être ceux d’une activité humaine oubliée ou négligée. Ils ont dû draguer le fond du bassin pour leur minutieuse et passionnante récolte ! Maintenant que j’y pense j’y ai bien vu plusieurs vieux cylindres oxydés, en fait c’était sans doute de la rouille…
Peut-être que dans le tas se cache le fameux message du cylindre flotteur. L’un d’eux pourrait très bien être le cylindre servant de contrôle d'oxygène avec cartouche d'un scaphandre…
Je vais remonter et emporter tout ce qui peut s’apparenter à une telle pièce dans mon sac. J’essaierai plus tard de les ouvrir tranquillement à mon bunker si jamais je peux rentrer un jour…

Avant de partir, je vais essayer de faire un cliché avec la voxcam embarqué, si cela fonctionne cela ravivera ma mémoire dans les moments de doutes.

http://img6.imageshack.us/img6/3813/geyser.jpg

[ 02/12/2009 21:35 ] Bow : Soumission



Bow
*Depuis quelques temps, Bow n'était plus aussi assidue à l'écoute des Vents qu'il s'était promis de l'être. Le blocage inopiné imposé par la Firme avait désorganisé ses plans, qui n'étaient encore qu'à l'état d'idées, et depuis le déverrouillage des bunkers et des caissons de stase, il n'avait pas pris le temps de se replonger dans ce monde éthéré qu'il chérissait, par négligence, et une sorte de paresse.

Mais alors que le Hululeur, le Vent Fourbe, enveloppait son corps inquiétant autour des bunkers, il s'était forcé à réfléchir à sa position, se promettant de redevenir un Attentif respectueux et attentionné de la Mère Rouge.
Ainsi il se remis à étudier avec attention les prévisions météorologiques, et lors de ses sorties il prenait toujours le temps d'adresser un salut humble et sincère aux Vents qui l'honorait de leur présence.

Plusieurs pensées le tracassait cependant. Bien sûr, comme toujours, le problème de la terraformation effrénée. Mais surtout, la disparition d'un frère Nomades, qu'il n'avait plus vu depuis le Black Out. Il ne savait pas pourquoi, cette disparition lui retournait les entrailles, il arrivait souvent que son esprit arrête le fil de ses pensée pour se focaliser sur ce point...sans qu'aucune conclusion n'émerge : il était tellement dans l'ignorance de ce qui s'était passé, de ce qui se passait, qu'il ne pouvait rien penser de constructif à ce sujet. Et pourtant il n'arrivait que difficilement à s'en détourner. Cela l'étonnait, c'était une sensation presque étrangère, inconnue, et finalement peu agréable. Bow en voulait presque au malheureux terraformeur de lui causer ce genre de sentiment, que sa logique jugeait injustifié et inutile.

Puis plusieurs messages furent interceptés, provenant des DMZs. Ils étaient bien sûr inquiétants, mais au moins, le frère Nomades était en vie.*


"Le dernier message est particulièrement troublant. Adressé au terraformeur Elanore, il semble indiquer que notre frère est loin de ZdVs, vu la qualité du signal. Je n'ai pas plus de précision.

Voilà les faits : il est pris entre l'Air et le Sable, entre les Vents et Mars, il survit comme il peut, et malgré toutes ses qualités, il est vraisemblablement dans une situation dangereuse pour sa vie.
Le Nomades, aussi équipé et entrainé soit-il, ne peut survivre sans l'aval de sa Mère et ses Fils. Ceux-ci seuls sont à même de juger si une créature est digne de vivre où non en leur éminente compagnie.

Mars et ses Vents sont généreux, je respire, me nourrie, survit grâce aux ressources qu'ils m'offrent : je vis par eux, donc je vis POUR eux.

Demain, les relevés météos indiquent que le Berserk me rendra visite, alors il sera temps d'offrir mon corps, et de supplier Mars d'apporter assistance à mon frère. Le Souffle puissant de Grave Digger, le Chaos personnifié viendra juger ma valeur, à moi qui m'avancerait devant lui, et prendra ce qu'il voudra d'un terraformeur en échange d'une aide à un autre terraformeur. Le contrat est clair, il est net, sain.

Mars, si mon adoration pour toi a reçu un écho favorable de ta part, je me porte garant de la bienveillance de ce terraformeur à ton égard et à celui de tes Fils !
Il est des nôtres, ne laisse pas son âme se détacher de son enveloppe charnelle. Aide-le, préserve-le du danger !"

[ 02/12/2009 02:02 ] Maelochxz : (Pyro 14) Black out / Part V



Maelochxz
(Message automatisé de décompte de la jauge oxygène par le voxtaphone à chaque reprise de l'enregistrement OFF.)

C’est fascinant, je ne sais combien de temps ces deux terras ont travaillés ici mais leurs recherches sont conséquentes. Il y a de très nombreux registres contenant des données plus ou moins obscures, peut-être des recueils topographiques assortis de cartes très précises, mais également un inventorium de tout un tas d’objets dont certains sont étiquetés et présents ici sur les étagères derrière moi.
Je ne peux comprendre avec exactitude le contenu car les études sont rédigées en cyrillique, ou tout du moins un dialecte dérivé du russe.
Si j’arrive un jour à sortir d’ici il faudra que je prenne contact avec le vieux Petrov’.
A première vue on dirait des travaux archéologiques. J’emporte ce qui me semble le plus pertinent dans mon sac, je ne pourrai pas tout prendre de toute manière. La carte inachevée sur le dessus de la pile semble correspondre au réseau de galerie souterraine où je suis actuellement. Si tel est le cas je suis dans un sacré dédale et elle m’évitera de me perdre si je décide de pousser mes explorations ! J’avoue être très intrigué par une cavité qu’ils ont cerclé de rouge puisque l’on retrouve le numéro affilié à de nombreux objets répertoriés, le reste paraît sans intérêt majeur pour le profane que je suis…

Sinon je suis dans un véritable cocon, j’ai appelé mes hôtes Maxim et Tatiana afin de leur rendre un semblant d’humanité. J’ai choisit ce nom en clin d’œil à Tatiana Totmianina et Maxim Marinin que j’ai vu sur les vidéos de Terra Prima du vieux Petrov’ du temps ou on échangeait quelques parties d’échecs. Il y a tout pour « survivre » en vase-clos : un groupe électrogène, un contenair renforcé première génération d’oxygène pour recharger le scaphandre, plusieurs bidons d’eau et même une latrine et deux couchettes sommaires…
J’ai essayé de redémarrer le groupe électrogène mais la réserve du moteur à hydrogène est à sec, tant pis je resterai dans le noir, mes filtres infrarouges fonctionnent bien.
J’ai vidé mon injecteur 7220-79-3 dans un des bidons ça me fera de l’eau potable et pour la nourriture il me reste une douzaine de rations dans le sac…
J’ai aussi échangé mon heaume contre celui de Maxim, la température est positive et les échanges thermiques ont fini par fissurer la visière, je ne pouvais pas prendre le risque d’une dépressurisation. Je sais que cela va accélérer le processus de décomposition de ce brave mais je n’avais pas le choix.
La douleur se réveille par contre, je vais déguster…

Ma priorité désormais est d’envoyer un message sur la voxcam d’Elanore et si possible à la Tribu… Je l’a connais : si elle s’inquiète, elle va me passer un savon et à mon retour je risque de regretter cette grotte. J’ai pré enregistré un message et suis remonté à l’entrée du boyau pour optimiser mon temps d’émission si jamais je capte une éventuelle fréquence.
Voilà j’y suis. C’est toujours l’apocalypse dehors, les arcs électriques ont cependant disparu, c’est peut-être ma chance. Allez j’essaie sa fréquence directe ID-94525 :

(bruit strident, larsen dû à l’utilisation du voxcom et du voxpondeur en simultané)

Scrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... Je te Vo… bab… j. vai. bie. mais j’s…. coinc. dan. .. … scriiiiii Patera… j’rent… dès que …sible scriiiii j’t’….scriiiiiiiiii

(coupure définitive du voxcom)

Je me satisferai de cela, je vais regagner le « refuge » et dormir. Demain j’irai explorer la cavité, elle est assez éloignée cela devrait me prendre la journée.

[ 01/12/2009 12:53 ] Mescalpio : Sans nouvelle


Mescalpio

Le petit rat était vautré dans un ds sofas du squat .

La dernière cuvée d'élixir était bonne ca pas de doutes , vu son état ....
A moins que ce soit la mentha dont il était si friand !

Le résultat en tout cas lui était la , son esprit vagabondait , de par les dunes ,pas le genre de trip expérimenté avec le gugus aux tiagues roses , mais quand même .

Mescalpio était inquiet et sondait les abimes pour espérer sentir le karma de son maitre et tuteur .

Les quelques bribes de messages recus l'inquiétait au moins autant qu elles le rassurait .

Au moins il était encore en vie !
Et tant qu'il y a de la vie , et que le chant des dunes est la , il y a de l'espoir .

L'étrangeté climatique qui avait causé tant de perturbations avait semble t il mis un coup de pied dans la fourmilière .
Quelque chose vibrait dans l'air ....

La tempête se rapprochait les apparitions étranges sur la voxterm du forages ainsi que les nouvelles archives mises a jour le laissait songeur .

Mael avait vu juste , il s'était donné pour mission d'inspecter les volcans ,quelle clairvoyance .

MEMMO , La Forge , le 37 , tout était si intimement lié .

Le masque de cuivre reflété la lumière émise par le foyer du calumet ,attisé par la longue inspiration .

En recrachant la fumée , il repensa a l'émissaire qui gisait dans les entrailles de la rouge .

Qu'avait il a nous dire .....

Au moins maintenant tu reposes en paix , ta sépulture t'honore .

Le petit rat , un éclair dans les yeux saisi son road book , et commence a prendre des notes .

lundi 30 novembre 2009

[ 30/11/2009 01:06 ] Maelochxz : (Pyro 13) Black out / Part IV


Maelochxz

(Voix métallique : O2 : 9 heures 23 minutes)

Après avoir rassemblé mes dernières forces vives et serré les dents, j’ai réussit à me remettre l’épaule en place au prix d’une douleur atroce malgré les antalgiques !
Il faut le dire aussi, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois… J’avais vu Psychobob le faire en vidéo dans l’Arène de Métal. Notamment lors de la demi-finale de l’Extrem Marsball Tour contre les fucking Down Fusion, un match mythologique avec un run incroyable de Skullface!
Enfin, n’est pas Bobby qui veut, moi j’en ai chié…
C’est dans ces moments-là que l’on est contraint de reconnaitre le génie de la Firme qui, par son caisson de régénérescence métabolique, nous évite bien des souffrances… D’ailleurs dès que les conditions climatiques auront retrouvées un semblant de raison j’essaierai de sortir, si je ne peux pas réparer ma balise de détresse, je suis sûr que leurs troupes d’élite pourront me localiser via les marqueurs sanguins qu’ils nous injectent.

J’ai commencé l’exploration en activant les filtres chromatiques en mode sub-infrarouge, l’obscurité est totale.
Je n’avance pas bien vite, claudiquant comme un tombreaker a qui il manquerait la moitié des pattes mécaniques, mais j’avance quand même!
J’ai passé une bifurcation voilà vingt minutes, le boyau se rétrécissait avant de se séparer en deux couloirs rocheux tortueux. Le premier semblait mener vers un autre accès extérieur puisque la flamme de mon briquet artisanal vacillait face à son mystère. Le second, celui que j’ai emprunté, s’enfonce plus profondément dans la chair du vieux volcan bouclier. Il y a des traces au sol : deux sillons parallèles comme si l’on avait trainé quelque chose de très lourd par là.

La jauge température externe du scaphandre est HS mais il fait moins froid ici car la glace présente sur les parois laisse pleurer quelques gouttes liquides. Cela me rappelle une idée de Fleshcrusher qui voulait que l’on dispose de grands panneaux de métal avec drainage pour récupérer l’eau sur les futurs modules de la Caravane. L’idée n’est peut-être pas si farfelue au final, à creuser…

(Voix métallique : O2 : 8 heures 57 minutes)

Incroyable! Je viens de découvrir une cavité plus large aménagée!
En fait je ne m’attendais pas du tout à cette découverte car les lieux demeurent plongés dans la pénombre la plus inextricable tout comme le reste du goulet.

Les propriétaires des lieux sont d’ailleurs encore présents même si hélas leur compagnie ne sera pas un gage de convivialité : je pense qu’ils ont du passer la barrière de métal il y a bien longtemps…
Leurs visages sont remarquablement conservés par l’hermétisme du scaphandre, des momies sous vide somme toute. Les chairs sont intègres, l’homme, oui car il y a un homme et une femme, affiche un léger sourire carnassier figé pour l’éternité… Leurs scaphandres n’indiquent aucun nom mais ils sont du même modèle que le mien. Ces pionniers sont donc certainement issus des zones de vivances que nous connaissons.
J’ai récupéré leurs grades, que je conserverai précieusement, ainsi que leur 260 qu’ils arboraient tout deux.
Je ne sais pas ce qui a pu causer leur perte, je ne compte pas déranger leur quiétude sempiternelle par une sombre autopsie : je n’ai ni le temps, ni les compétences.
Je suppose qu’il s’agit d’un suicide puisque leurs deux valves d’arrivée d’oxygène sont fermées. Peut-être se sachant condamner ont-ils voulu abréger leurs souffrances? Manque de nourriture? Maladie? Nul ne le saura jamais, paix à leurs âmes…

Par contre, je me demande ce qu’ils pouvaient bien fabriquer ici, on dirait un service d’étude sommaire. Quelques fatras de débris métalliques plus ou moins orchestrés en bureau définissent un plan de travail évident puisque de nombreuses cartes y sont déposées. J’étudierai tout cela plus tard, je vais me reposer un peu.

[ 27/11/2009 00:46 ] Maelochxz : (Pyro 12) Black out / Part III


Maelochxz
(Voix métallique : O2 : 10 heures 35 minutes)

(Voix faible à peine perceptible)

Je suis là contre la paroi froide de ce boyau qui s’enfonce dans les Ténèbres.
Je perds peu à peu conscience de ce qui m’entoure ainsi que de la tempête effroyable qui sévit dehors, conséquence inévitable de la prise des saines médications...
Je ressens une immense quiétude : aucune douleur n’entrave ce rêve éveillé, simple murmure d’une réalité oublié.

Pour la première fois je me souviens.

Je vois un enfant, un nourrisson…
Il joue avec les tubulures présentes dans la cabine d’un engin de terraformation perdu au cœur d’un cimetière métallique comme il y en a tant sur Mars.
La cabine de l’épave est pressurisée et chauffée. Par instant on peut sentir une légère odeur de fraise, odeur si caractéristique du protoxyde d’azote. Tout est aménagé pour qu’il puisse se nourrir, boire, s’éveiller : une couveuse steampunk artisanale à ciel ouvert.
Parfois le hurlement des étraves résonne du dédale d’acier, mais le reste du temps ce lieu est plongé dans la sérénité absolue, bercé du Chant des Dunes.
Un regard rapide au-delà de la vitre permet de voir qu’il y a des dizaines de ces installations, des dizaines d’enfants, tous sensiblement du même âge ou presque, tous placés sous la bénédiction des survols de Phobos et Deimos.
Plus loin sur les crêtes des dunes qui encerclent le cimetière d’acier, maternité de chair, on peut distinguer des hommes et des femmes en scaphandre : les gardiens de ce secret.

Un couple s’approche du premier enfant.
La femme possède un scaphandre de la Firme, certainement un modèle antérieur à ceux que nous portons, celui d’une des générations précédentes de colons. Au-dessus de son neuvième grade, on peut lire son nom : elle s’appelle Zenaïda. Un petit drapeau aux couleurs catalanes trahit son origine espagnole. Son regard est bienveillant, maternel, de sa main elle caresse la vitre qui la sépare de son fils.

L’homme possède lui une cuirasse différente, plus massive, son heaume est recouvert d’un demi-masque cuivrée peinturluré de peinture blanche qui ne laisse transparaitre qu’un regard vert-jade très intense mais sombre. Aucun grade ne décore son scaphandre, on peut simplement y lire « Xun, 37 ». Il semble rongé par l’inquiétude, à l’absence d’affection apparente se substitue un souci de protection constant. Il vérifie plusieurs fois l’intégrité de l’installation extérieure : étanchéité, arrivée d’air, climatisation interne, distributeur de nourriture, évacuateur de fèces et d’odeurs…

L’enfant porte un bracelet. Il y est inscrit : Maeloch.

Pour la première fois je me souviens :

Je me nomme Maeloch et la Firme dans son implacable cynisme a conservé les initiales de mes parents : XZ.
J’ai une histoire, j’ai un passé, j’ai une famille.
Je ne suis jamais allé sur Terre, je n’ai jamais transité par le Charon : je suis un Enfant de Mars.

Il a fallu que la réalité vacille dans ce trou à rat, dans les entrailles d’Alba Patera, pour que ma mémoire s’éveille. Peu importe la douleur. Je vais me lever, explorer ce boyau et rentrer chez moi.
Je vais retrouver ma Tribu, Elanore, mes origines, le Pyrophore et le 37.

Maintenant, je sais.

[ 26/11/2009 00:45 ] Mescalpio : Journal de bord , quarantaine


Mescalpio
"P'tain , merde "

Le palpitant s'excite dans la cage thoracique , alors que le bet est balloté par ce vent inconnu .

"Allez tiens bon ma petite t'as déja vu pire !".

J'imagine bien , un gars qui cause a son bet et qui en plus sort un mensonge plus gros que lui .Quoi que ca c'est pas trop dur !

"Allez plus que quelques kilomètres , tu peu le faire ...."

Les mains crispées sur le volant , une amulette de rotor en titane passée comme bracelet .La tension et la peur transpirant de ce frêle corps , il en méne pas large le loustique .

"Elle est la cette dune , je sent mon bâton de pèlerin , la relique du clan défiant les vents et protégeant le campement , je le sent , c est mon role ..."

Toussotement mécanique se transformant en une violente bourrade .La Bête s'arrête dans un dernier râle .

Mes pulsations passent les deux cents ....
L'adrénaline se déverse en moi et me brule les veines .

La peur de mourir , ce coup ci ca ne rigolle pas , avec ce vent les équipes de la firme risquent pas de sortir .... Merde , je suis mal .

Bon ca pourrait être pire, il me reste deux réserves d'oxygène , en espérant que le vent se calme .

Mon esprit vagabonde ,mais quel vent terrifiant !

J'ai encore le temps de consigner mon dernier periple dans mon journal de bord on sait jamais .

Plus qu un demi réservoir d'oxy , mais ce putain de vent ne s est pas calmé , je vais quand même tester une sortie , si j attends plus même sans vent je ne suis pas sur d arriver a faire le dernier kilomètre .


Piéces jointes du compte rendu de l'équipe de soins mobiles *35485*
Sujet : Terraformeur ID Mescalpio
Compte rendu de l intervention en DMZ , localisation , extraction et réanimation du terra asphyxié .

[ 25/11/2009 18:56 ] Maelochxz : (Pyro 11) Black out / Part II


Maelochxz

" Conversation enregistrée sur voxtaphone embarqué
Maelochxz, pour archives, jour de la pluie.

Activation du message automatisé de décompte de la jauge oxygène par le voxtaphone à chaque reprise de l'enregistrement.
Ok.
Paramètres synchronisés sur ceux indiqués par le scaphandre.

(Voix métallique : O2 : 1 heure 35 minutes)

J'ai largué ma balise de détresse et récupéré mes rations de survie au cas où. Je marche sur les hauteurs de la Caldeira Est du vieux bouclier Alba Patera.

Pas de trace du cylindre.

Par contre, le Chant des Dunes est modifié, altéré, dissonant... Cela ne présage rien de bon. Je n'ai jamais ressenti ce malaise auparavant.

Il y a de plus en plus de poussières en suspension dans l'air, mais on ne reconnait en aucun cas la formation classique des dust-storms.
Ce brouillard épais de matières soulevées commence a littéralement recouvrir mon tagelmust et s'insinue entre les diverses pièces constituant mon scaphandre.
Je dois nettoyer la visière de mon heaume de façon constante afin de progresser.

(Voix métallique : O2 : 1 heure 22 minutes)

Je me demande de plus en plus si c'est un épiphénomène ou j'assiste à la formation d'un maelström incommensurable généralisé à toute la Pourpre...

Mon voxcom n'affiche plus la position de ma balise, ni aucun de mes contacts dude-list. Toutes les fréquences sont HS, impossible de joindre la Tribu ou Elanore...
Les jauges s'affolent, les aiguilles des compteurs indiquent des valeurs totalement erronées :je dois me fier à mon instinct.
Je table sur une heure d'oxygène tout au plus...
Plus aucune visibilité au-delà de cinq mètres. Cela s'intensifie, tout est chargé en électricité, quelques arcs jaillissent spontanément.

Nom d'un Grand Ancien, mais qu'est-ce que c'est qu'il se passe? Un vent violent tourbillonnant commence à souffler à ras de terre, wooww... merde... merd... scrrrrrrrrrr...

(Coupure de l'enregistrement, reprise quelques minutes plus tard. Qualité de l'enregistrement très altéré par les souffles provoqués par les rafales de vent et voix hachée par la douleur)

(Voix métallique grésillante : O2 : 55 minutes)

Je me suis fais fauché à plusieurs reprises. Les bourrasques me balaient telles une feuille morte.
Je viens de me faire trainer sur plus de trente mètres.
Plus rien de fonctionne, une douleur atroce irradie ma jambe droite, je crois que je me suis démis l'épaule et brisé le fémur en percutant une roche. J'ai mal, horriblement mal, mais je dois essayer de me trainer vers les quelques mètres qui me séparent encore du tombant de la caldeira. Si je me fais encore balayer j'aurai plus la force...

(La voix est soudainement couverte par l'intensité des souffles, seul un énorme fracas métallique est perceptible. S'ensuit une nouvelle coupure de l'enregistrement)

(Voix métallique : O2 : 17 minutes)

(Voix métallique : O2 : 17 minutes)

(Enregistrement distinct, léger écho, aucun souffle)

17 minutes… ok… ça pèse pas lourd… mais autant dire que j’vais faire les culs de bouteille aujourd’hui…
Faut que je puisse chopper mon sac avec ma jambe gauche… Argh, put@.. j’arrive pas à respirer, j’ai du me briser les côtes aussi en tombant…
Rhaa, allez un petit effort, dix petits centimètres… rha allez… j’y suis presque… allez… argh…

(Voix métallique : O2 : 8 minutes)

Ok. Reprise de l’enregistrement.

J’ai réussit à mettre la main sur les injecteurs présents dans mon sac. Impossible de faire un garot avec l’épaule luxée, j’ai du faire vite : je me suis mis en apnée, j’ai dépressurisé le scaphandre, ôter le heaume et injecté directement en jugulaire.
Pour canaliser la douleur j’ai envoyé un bolus de 56776-32-0, 77-10-1 et C07AA05.
Je ne vais pas tarder à planer. Je me suis mis de côté un 7220-79-3 en cas d’infection et un N01AX03… Ils font chier à faire des monodoses, je vais déguster dans 12 heures…

Bilan lésions corporelles : fracture du fémur gauche, épaule gauche déplacée, quatre ou cinq côtes brisées, léger enfoncement du sternum, commotion crânienne légère je ne pense pas avoir perdu connaissance plus de deux minutes.

Bilan du scaphandre : fuite d’air au niveau du détenteur, j’ai pu colmater avec une gomme à mâcher, ça à l’air de tenir, fissure au niveau de la visière, j’espère que cela va supporter la pressurisation interne lors de la recharge en oxygène.

Bilan ressources : j’dois être un des gars les plus veinards de cette fichue planète, en me trainant dans ce boyau je suis passé à côté de la carcasse éventrée de mon betrayal, je me suis agrippé à une des recharges d’oxygène comme un naufragé à sa bouée en pleine tempête. J’ai gagné douze heures de vie. J’attends encore un peu avant de recharger, une minute, c’est une minute dans ce trou. Sinon j’ai encore une dizaine de rations alimentaires dans mon sac mais le problème va être l’eau, je n’ai aucune réserve…

Oulà… les produits commencent à bien embrumer mon esprit… je pense que je vais recharger tout de suite finalement…

(Voix métallique : O2 : 5 minutes)
(Recharge en cours)
(Full capacity)
(Voix métallique : O2 : 12 heures)

[ 25/11/2009 00:05 ] Stilgar : la vie continue


Stilgar
*Le regard allant de la pièce posée sur ma boussole au trou de l'entrée de ma tanière j'attendais l'impossible.
Comment l'un de tribuns pourrait-il trouver ce dernier refuge dans lequel je me suis trouvé.
Je me laisse porté par ce rythme incompréhensible de l'aiguille...

D'un coup. Elle se bloque, droit sur l'ouverture de ma grotte. Entre temps, l'accès s'était en grande parti bouchée , il n'était plus qu'une bouche ouverte sur le souffle venant du dehors.

J'attends les yeux fixés droit sur le désert par l'interstice qu'il me reste.

Ce que je n'espérais plus arriva.

Un scaphandre émergea de cette orbite sur le monde extérieur. Dès son entrée il s'est effondré sur le sol sableux. immédiatement, je reconnu son signe 37 gravé sur son épaulière. Il s'agissait de mon Frère Yrael.
Par automatisme, je regarde sa jauge d'oxygène sur son poignet.

A sec !

Aussitôt, je lui branche l'une des anciennes réserves d'oxygénase que j'ai trouvé sur son scaph; La jauge remonte, mais son état de s'améliore pas. Il reste dans le coma.

Alors, je commence un examen un peu plus fouillé de son corps. Je tatonne tout le long de son scaph. Pas bien facile de sentir quelque chose derrière cette armure de la firme, mais arrivé au niveau de sa jambe, quelque chose ne va pas.
Je ne peux pas dépressuriser son équipement, sinon il n'aurait plus d'air. Mais première expérience d'infirmière me revienne alors. Je me contente de maintenir sa jambe en position avec des chiffon gras attaché ensemble.

Le temps passe...
Mais je suis contente de ne pas être seule. La consommation d'oxygène de Yrael m'assure qu'il va bien, pourtant il ne reprend pas ces esprits.

Après avoir relâché un peu mon attention de yrael, je me rend compte que la boussole à repris sa danse continuelle, mais l'une des directions a disparu de ce ballet.
Cette observation confirme ma première impression. Cette compilation de moyen donne un indice sur le positionnement des êtres qui me sont chers.

Je reste alors fixé sur cette boussole en attendant le réveil de mon amis des sables.

Les journées passent... le jour et la nuit se succèdent sans que je vois la différence, les vents son tellement perturbés que la clarté de la rouge est elle même perturbé.

Ma pelle étant resté sur place, à l'occasion je l'utilise pour essayer de trouve un passage vers d'autres tunnels, mes RIEN!

Les réserves d'oxygènes baisses. mais je reste confiante...

Progressivement, j'entends de nouveau les vents. Enfin, ils sont moins perturbés et je peux comprendre leur chant. La fin du black-out approche.

Yrael, reprend ces esprits doucement, il donne des signes de vie. Mais rien de compréhensible. Des mouvements incontrôlés mais suffisamment pour maintenir ma flamme de l'espoir.

Enfin, la tempête ce calme.
Je laisse Yrael seul avec une réserve d'oxygène pleine. Et moi je retourne désablé ma betty adoré. Après plusieurs heures d'efforts betty est enfin libéré de sa prison de silice.
En rentrant dans le ventre de mon véhicule métallique, j'ai pu voir que les différent vox était de nouveau en fonctionnement ! Il était temps de repartir pour soigner mon frère.

Que les chants des dunes nous portent chances.... *

[ 16/11/2009 00:33 ] Stilgar : Mars, Rouge, Toujours


Stilgar
*Pour une fois, assise dans le bar, à une table seule. Stilgar ne semblait pas présente. Ces yeux étaient dans le vide.

Bien des rumeurs couraient sur les dunes en cette soirée. Tel était aussi l'habitude de la rouge, les vents charriaient tout.

Mais il y a une chose dont personne ne peut être sûr, c'est l'avenir. Chacun à son destin en main et fait ces propres choix. Chacun croit en ce qui l'aide à avancer.

De nombreuses quêtes courent ce monde. Et nos esprits est trop pris par seulement quelques unes d'entre-elle. Nous ne sommes que simple humain limité par leur capacité et leur penchant pour les émotions.

Je ne sais pas ce qui nous réserve cette terre rouge. Mais je sais que je veux construire un monde libre, un abri pour ceux qu'ils le veulent. Et c'est en ceci que j'espère que la Forge, l'originelle me permettra de trouver des solutions pour y parvenir.

Mais ma liberté c'est au prix du sacrifice du confort que je le ferais. Au prix des rigueurs de cette terre qu'est la mienne.

Les hommes changent, mais les convictions peu. Faisons confiance à ceux qui ont penser le projet de terraformation de mars à ces débuts, avant que le projet ne soit perverti par des générations successives.

Tous les hommes qui ont foulé cette terre l'ont marqué de leur empreinte indélébile, nous devons garder espoirs en l'avenir. Certains ont poussés leur chemin vers le désert profond, mais il finisse toujours par revenir dans leur famille.

Et en attendant leur retour, le chant des dunes continuer à murmurer le fol espoir, que tout est possible.*

[ 14/11/2009 21:45 ] Yrael : Seul le vent reste et restera.


Yrael
*A l'extérieur, regardant le soleil se coucher, son esprit s'emplit de mélancolie.

Question existentielle, la mort, la barrière de métal, préoccupation majeure sur la Rouge.

Le sable s'égrène entre ses doigts, les grains se mêlant dans la masse du sol.

Rapidement, la surface de Mars devient d'un rouge encore plus accentué, mais aussi contrasté avec les vives ombres projetés par les roches saillantes.

La mort... Et après? Quoi?

Seul le vent est et restera. Le vent est intemporel, le vent sait ce qui s'est passé et ce qui se passera, ce qui se passe, emporte murmures pour les transformer en tempêtes, réduit au silence les cris.

La mort, une fin ou un début? Mais elle étouffe les sanglots du mourant et éveille la douleur des autres.

Le pire dans la mort, c'est pas de mourir.
C'est de voir les autres sombrer autour. Dans le néant - le plein - le tourbillon?

Les grains tombent peu à peu et se fondent dans la masse. Comme le font ceux qui passent la Barrière, se mêlant aux centaines de milliers de millions de milliards autre êtres qui y sont passé avant.

Yrael la déjà côtoyé, il a vu des camarades mourir, des recrues faillir face aux difficultés de la Rouge...

...Mais jamais s'éteindre avec conscience...

Seul le Vent est. Et restera.*

vendredi 13 novembre 2009

[ 14/11/2009 01:04 ] Maelochxz : Pyrophore (9) - Magma


Maelochxz

Conversation enregistrée sur voxtaphone embarqué
Maelochxz, pour archives, jour de la pluie.

« Bullshit, ça commence bien je crois que j’ai effacé les derniers enregistrements… fichu voxtaphone.
Après tout, comprendra qui pourra…
Je suis dans mon betrayal à 1300 km de la première concession de ZDV1. L’haleine terreuse mord les jointures de mon scaphandre et tout terra préférerait je crois être à se place qu’à la mienne.
Grand bien leur fasse, ici c’est mon royaume.
Les landes glacées à perte de vue m’apaisent : pas d’inquisiteur prêchant des méthodes d’un autre temps, pas de sujets d’un monarque aveugle avide de génocide, pas de joutes verbales inutiles pour expliquer les futilités de notre ignorance.
Ici lorsque vous murmurez quelques paroles au Vent vous pouvez être sûr qu’il les écoutera et n’essaiera pas de vous soumettre à sa folie.
Les morsures du désert sont létales et là ou tous renforcent leur frêle constitution chaque jour, moi je m’affaiblis inexorablement…
Ainsi est le sacrifice des Errants qui ne boivent pas de liqueur de crâne, ainsi est le sacerdoce de la liberté.
Je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire, finalement la situation est amusante :
Je suis venu ici pour trouver ce fichu cylindre message flotteur et voilà que je me retrouve dans la même situation que son auteur. Le parallèle est saisissant, point de radeau mais une roulotte mécanique, point de mer de vagues mais un océan de dunes. A l’eau je substitue la poussière…

J’avoue que j’avais un peu délaissé ma quête du Pyrophore mais comme toujours, c’est lorsque l’on s’y attend le moins que l’histoire vous rattrape.
Il y a quelques jours en feuilletant certains document de la Firme je tombe suis tombé sur une archive que je n’avais jamais pu compulser.
« Je suis serein tu vois parce que j’ai tout compris ! Je sais ou se trouve le Pyrophore de Svante. », fin de citation.
Goddam it, le feu incréé ! Cet homme savait ou se trouve le Pyrophore! Mieux il parlait de mer intérieure, de terraformation par principe souterrain, du cœur, de la Forge!

Mon intuition se confirmait, cet instinct primal qui m’avait poussé à arpenter les volcans géants de la région de Tharsis inlassablement prenait aujourd’hui un tout autre sens.
La guerre ne trouvait plus seulement son origine au Mont Rouge, là ou Héphaïstos pleura la plus lourde défaite de la Firme.

Je m’assoupis un instant et repensais aux explorations des dernières semaines :

La première m’emmena vers le titan Olympus dont la majesté et l’élégance ne souffrait d’aucune rivalité dans tout le système SOL.
La seule vue qu’offrait le Volcan-bouclier Souverain insufflait une force incroyable, la sensation que vous pourriez terraformer toute cette planète en deux coups de pelles à vérins. Aucun hasard à ce que La Firme décida d’y installer le Bar du Forage.

Puis, toujours à bord de mon vieux junkie allemand je parti sillonner les sublimes caldeiras de sa garde prétorienne, à savoir Ascraeus, Pavonis et Arsia Mons, diagonale impassible, témoin des premiers âges de la Pourpre.

Puis, des centaines de kilomètres plus tard, ce fut le temps de l’exploration de Biblis et Ulysses Tholus, situés tout deux au centre de la ZDV1. Hélas si leur nature n’a rien à envier à leurs ainés, leurs flancs sont déjà souillés par nombre de bunker et autres constructions humaines utiles à cette entreprise démentielle qu’est la terraformation de Mars.

Ensuite, des milliers de kilomètres plus tard cette fois, ce fut le temps de l’exploration d’Uranius et Ceraunius Tholus, les deux frères accolés surplombant les premières dmz au nord-est. Je garde un souvenir inaltérable de la coulée de lave de Ceraunius même si le retour se solda par une violente asphyxie.

Enfin, j’entrepris un périlleux voyage vers Tharsis Tholus dont je ne retiendrai hélas que des terribles ennuis mécaniques et une énième morsure de la Rouge dans une lente agonie.

Mais aujourd’hui j’ai une conviction. La Forge est proche d’un volcan est ce volcan est le Vieux Bouclier endormi, celui ou je marche en ce moment précis : Alba Patera.
Les Paterae ont connu un volcanisme explosif du type hydrothermal provoqué par la rencontre de la chambre magmatique et de l’eau du sous-sol… La mer, la Forge…
Le problème est sa taille incommensurable, comment retrouvé un morceau de métal sur un volcan de près de 1600km de diamètre?

Ce n’est pas gagné comme on dit. Je crois que je vais commencer par balader auprès des deux caldeiras jumelles, qui parait-il sont remarquables.
Puis, je vais serrer cette pièce dans mon gantelet droit très fort, repenser à Elle et qui sait avec un peu de chance, si les GA veulent bien poser leur regard sur moi… peut-être je pourrai lui offrir une sépulture…

vendredi 6 novembre 2009

[ 06/11/2009 21:11 ] Stilgar : Le conseil des sables.


Stilgar

*Une journée que Stilgar errerait sans but précis sur les étendus désertiques de sa planète. Mars, la rouge.
Sa beauté si particulière et unique la ravissait toujours autant. Balayée par ces vents si changeant qui lui était l'une des principales expressions de sa vie propre.
Ces vents les nomades avaient appris à les écouter, et même à se laisser traverser par eux. Ils étaient devenus le chant des dunes pour eux.

Chaque jour, c'était cette mélodie qui rythmait le travail de la tribu. Mais ce chant apporté aussi son lot de note dissonante et il fallait les prévoir pour ne pas se retrouver ensevelie sous un déluge de sable ou de radiations.
Mais lors de rares occasions, il était aussi annonciateur de nouvelles du désert profond. A l'affut de ces information, les nomades avaient acquis la certitude que ces autres peuples de la rouge ne représentait pas le danger que la Firme voulait bien faire croire.

Les traces de leurs existences étaient devenus visibles de tous ces derniers mois. Certains en explorateurs laissaient de manière éparse des pièces de leur monnaie, preuves évidentes de leur vivacité et de leur développement.

Depuis de nombreux cycles les nomades travaillé sur leur grand projet : la réalisation de la grande caravane. Une super structure capable de fournir l'hydrogène et l'oxygène suffisants pour toutes la tribu et lui permettre d'atteindre les horizons sans fin de la rouge. Beaucoup avaient perfectionnés leur talents d'artisan pour aider à l'édification de ce projet, mais la coordinatrice de ce projet resté Valériane. Seule contre-maitre des sans domicile, elle seule avait le connaissance suffisante pour mener à bien ce travail. Et chaque jour, elle se perfectionnée encore un peu plus.

La tribu espérait trouver sa subsistance dans le commerce d'objet d'origine tribal, mais de nos zones fermées ce savoir avait dû mal à transpirer. Et rares étaient les occasion de montrer à tous la maîtrises qu'ils avaient développer de cet art.

Leur caste devait s'organiser. Ces marchants des origines devaient se révéler à tous.

C'est pourquoi suite à cette errance, stilgar avait décidé d'organiser la troisième conseils des sables de la tribu. Ce moment d'échange privilégié entre tous les nomades devait se tenir.
Une conjoncture d'élément lui avait fait présentir que c'était le bon moment.

Après quasiment 3 mois jour pour jour après sa dernière apparition pour l'expédition remarquable d'Homer, l'un des représentant du 37 avait laissé une nouvelle marque sur le Voxterm du bar du Forage. De plus de nombreux terraformeur se précipitaient dans les zones non contrôlées de la Firme afin de les piller de leur richesses fautes d'os à ronger sur leur propres zones de vivances.

Ce jour, les vents étaient particulièrement torturés et le chant des dunes se révélaient des plus évocateurs. Il étaient temps pour les nomades de se réunir dans la paix et la liberté du désert.

Tel sera fait dès ce soir et pour une semaine comme la tradition tribale le voulait.*

lundi 2 novembre 2009

[ 01/11/2009 22:37 ] Maelochxz : In the name of 37


Maelochxz

Depuis quelques jours plusieurs personnes attestaient la présence de monnaies tribales dans les dmz proche de notre zone de vivance.
Après les caches découvertes, ces nouveaux témoignages prouvaient la proximité grandissante avec les peuplades du désert.
Nous n’étions pas seuls et bientôt, avec l’ouverture des stations hydrogènes, cette rencontre se ferait… enfin…
La bulle aseptisée mis en place par nos employeurs était sur le point de rompre.

Rien ne présageait de ce qui s’offrait devant nous, mais le Nomade que j’étais ne pouvait que ce satisfaire de cet horizon sans trame, l’inconnu avec une majuscule.
Le mois passé m’avait quelque peu éloigné du squat de ma Tribu et de mes fonctions premières. J’avais délaissé mes plumes de Faucon au profit de celles de Condor pour l’Esprit du Baroudage. Ce Club était prometteur est offrait à mes yeux de bien belles perspectives à la communauté. Il s’inscrivait lui aussi dans cet avenir vers les terres lointaines.

J’avais également laissé derrière moi ma quête du Pyrophore car bien que le feu incréé continuait d’obséder certains de mes songes, mon roadbook était sans appel : je ne pourrais rallier sa zone estimée dans l’immédiat.
Néanmoins, l’appel de la Forge ancienne était de nouveau porté par le Chant des Dunes avec force.

Bientôt 300 jours que ce Frère venu en paix avait été assassiné par l’hypothèse et l’improbable.
Je voulais donc rendre un nouvel hommage à cette rencontre avortée par la puissance détournée de Mort Froide.
Je décidais donc de me rendre seul sur cette terre de pèlerinage pour tout ceux qui porte l’insigne cuivrée ou croit en l’Autre pour y élever une «stèle » à la mémoire du « terra inconnu ».

Direction la dmz #184278 !
Cependant avant cela il me fallait emporter de quoi travailler. J’aurai bien chargé la servante atelier mobile dans la soute mais son poids aurait augmenté de trop la consommation d’hydrogène et l’usure des pneus. Sans oublier que même le treuil démonté et les glissières abaissées, la servante demeurait plus haute que la capacité de la soute. Si on ajoute le fait qu’il fallait aussi emporter les matériaux pour réaliser mon humble sépulture…
Je pris mon courage à deux main, démantelai le poste à souder Mig, et jetai pêle-mêle dans la soute technique : toutes les clés à pipes métachrome, la pince étau, la pince multiprises avec son axe de force, les marteaux les pinces circlips, la chasse goupille, le ciseau universel, la brosse type métallique, la clé à choc, la baladeuse fluorescente au cas où la nuit me surprenne, la perceuse, la visseuse, la disqueuse métal et béton et quelques limes.
Dans la soute traditionnelle j’embarquai un fragment de dalle, quelques restes, une conduite usée, plusieurs chaines et une épave béhémoth première génération.

La révision faite il était temps de partir en baroude.
Cette route je l’avais arpenté plusieurs fois, et même si certaines dunes se façonnaient différemment selon les caprices des vents, il était possible de retrouver avec une certaine exactitude son tracé. Je suppose que les navigateurs de Terra Prima devaient partager cette sensation en sillonnant les océans.

Le paysage était sublime et le relief plutôt clément sur ces landes glacées berçant le nord des premiers canyons de Valles Marineris. La route se fit sans encombre et confirma les allégations de certains soutards du Forage : des pneus détruits, des coffee usagés, le trafic se densifiait hors zdv !

Parfait, ainsi mon humble stèle sera sans doute remarquée. Je reviendrai dans quelques jours et dormirai 48 heures à ses côtés. Ainsi si des errants ou des membres de la famille du 37 la repère, nous pourrons établir un contact.

Une fois sur la zone je m’attèle à la tâche et essaie d’élever une sépulture steampunk avec les quelques éléments dont je disposais. Pour point d’orgue je décidai de souder mon Masque 37, l’un des tout premiers, si ce n’est le premier crafté en ZDV. Le message était je l’espérai clair.
Je n’étais pas mécontent du résultat de cette stèle à la mémoire du « Terra Inconnu » bien que les amateurs d’art n’y trouverait aucune satisfaction.

http://img11.imageshack.us/img11/4677/stelerought2.jpg
Je glissai un message dans l’un des tubes de l’armature que je concluai par cette phrase en nahualt :
Ma oc amelelquiça yenican (pourvu qu’ici vous exprimiez votre chagrin).

Après avoir englouti deux rations je fis le chemin retour voulant éviter le survol de Phobos.

jeudi 29 octobre 2009

[ 29/10/2009 20:35 ] Deimos : Le sacre du sacrilège approche


Deimos

Deimos sort de la salle du comptoir commercial en serrant dans ses bras un sac volumineux que Sebb1976 vient juste de lui donner de manière désintéressée... Il semble pensif.

Il jette un coup d'oeil en direction de ce qui était "sa" table, "sa" colonne en béton et "sa" chaise qui depuis des mois ont probablement oublié le claquement de ses semelles et la dureté de son postérieur.

Il a une pensée émue pour un tas de visages qu'il n'a plus croisé depuis des jours, des semaines, des mois... bientôt des années...

- " ***soupir*** "


Deimos se dirige vers le comptoir de Gros Robot. Il pique une des anciennes listes des cafés spéciaux de Cassy qu'il retourne et, le coude gauche jalousement posé sur le sac, il entreprend une longue rédaction de la main droite.

Gros Robot lui tend machinalement un café avec du lait en poudre et du sucre de synthèse. Deimos commence à détester cette boisson qu'il commande d'ailleurs exclusivement... Haaaa la dépendance...

..
Il termine son café d'un levé du coude et se dirige vers les valves pour y poser son affichette avant de quitter le bar avec un bref salut de la main aux quelques terras croisés.

Sur l'affichette:
------------------------------------------------

"...195... Un beau paquet, une belle progression. Mes dessins futurs se profilent avec une précision accrue. 195 crânes de vieux salopards, ce n'est pas rien. Je ne sais pas encore comment remercier certaines personnes mais je ne les oublie pas.

Un grand merci à ceux qui m'ont fait des prix ridicules en vue d'accumuler ces précieux objets, des prix oscillant entre 10% et 50% des prix pratiqués sur le marché. Seuls DEUX de ces objets ont été payés plus chers que leur valeur réelle... Sacré arnaqueur de Dozer qui a profité de mon inexpérience commerciale...

Et surtout un énorme merci à ceux qui m'ont fait cadeau désintéressé de ces objets alors qu'ils connaissaient leur valeur.
Énorme merci donc à (nombre offert x ...) :

2x Cadeau Akhena
1x Cadeau Archetyp
4x Cadeau Arclite
1x Cadeau Astaroth
1x Cadeau Blastaroth
3x Cadeau Bloodyman
1x Cadeau Bow
1x Cadeau Capucine
1x Cadeau Cmd Thor
2x Cadeau Darkagent
1x Cadeau Demetan
1x Cadeau Endo44sdg
1x Cadeau Esgaerl
1x Cadeau Goen
1x Cadeau Hercule
1x Cadeau Huitzilin
1x Cadeau Idefix444
1x Cadeau Immedrok
1x Cadeau Jared
1x Cadeau Jorune
1x Cadeau Kastronche
2x Cadeau Kriegsmarine
2x Cadeau Leeloo
1x Cadeau Lordzibaknar
1x Cadeau Loreanne
1x Cadeau Lypscao
1x Cadeau Magik
1x Cadeau Marlyn Plott
3x Cadeau Menelik
6x Cadeau Nando
1x Cadeau Nurgle
1x Cadeau Pattypaladin
3x Cadeau Phobos
1x Cadeau Pinoux
1x Cadeau Rahan
2x Cadeau Sebb1976
1x Cadeau Tiamat
1x Cadeau Totemkine
10x Cadeau Wishmaster
1x Cadeau Wrandral
1x Cadeau Zenith"


Zenith

*Lit l'affiche avec attention et se rappelle le moment lorsqu'il offrit le crane à Deimos, le moment où il put tenir sa vieille promesse faite également au Bolch' pour Martellus. Puis, voyant tout ces noms, constate que beaucoup on disparu depuis....*

lundi 19 octobre 2009

[ 19/10/2009 12:51 ] Fmarie : Tournant


Fmarie

*La liqueur...
Fruit de nombreuses passions, de déchirements et d'inquiétudes, elle ne vous laisse indifférent.

Aujourd'hui un tournant de l'histoire se passe.

VOUS en êtes témoin !

Aujourd'hui, des chemins vont se séparer, d'autres vont converger.
Vous observer et tenter de comprendre.
Deux terraformeurs s'approche du voxterm central. Chacun leur tour, ils entrent un code confidentiel.
Des vibrations se font sentir. Les plus anciens comprennent vite, les plus jeunes les interrogent du regard.
Deux pactes de métal viennent de s'effondrer quasi simultanément.

Une série de frappes plus tard et une annonce sort sur le voxterm d'une voix robotique et mécanique.*

Rupture du pacte entre ... Twilight et Dawn
Rupture du pacte entre ... T.E.M et Le Collectif
Création d'un pacte entre ... Twilight et Le Collectif

*Un chapitre de l'histoire de la Rouge vient de se refermer.
Les conversations commencent et les sons se répercutent à travers l'ensemble du Bar... comme d'habitude*

mardi 13 octobre 2009

[ 12/10/2009 22:08 ] Stilgar : Vers le désert


Stilgar

*Enfin, je suis partie.

Ma betty apprêtée comme jamais, ,le coffre plein d'hydro et mon sac plein de bière.
Je n'étais pas une baroudeuse des plus renommée, pour seule expérience, j'avais accompagné mes frères nomades lors d'expédition de découverte de ruine ou pour rendre honneur à l'envoyé mort sur la croix des sacrifiés.

Plusieurs fois j'avais refais mes calculs, mais à chaques fois j'obtenais des résultats différents. Seule, sans aide (enfin normalement) je devais parcourir environ 300 km dans le désert.

Mon objectif était simple vivre le désert et la solitude. Mais au fond de moi un autre désir se dessinait. Cela faisait plusieurs semaine que émissaire du Collossus 37 n'avait pas donné de nouvelle, et je savais que le désert était son domaine. Comme à mon habitude, je portais le masque du 37, espérant qu'il serait me réveler les secrets des sables.

Cette communion avec le désert, j'allais aussi la vivre sous des vents violents dont seule la rouge connait l'origine. Mais en tant que nomade, je me devais de connaître toute les mélodies produites par le chant des dunes.

La route ne fait que commencer, le voxond à fond, la beer dans une main, l'autre sur le volant de ma betty. La confiance ne changera rien à mon voyage, mais je préfère me dire que ce n'est qu'une aventure de plus que je vivrai sur cette planète plutôt que de sombrer dans la pessimisme.

Que le chant des dunes garde sous sa protection les terraformeurs, le peuple de mars est vaste. *


« Heureusement que j'ai pris des sous-vêtement neuf avant mon départ. Ce n'est pas qu'il fait chaud au dehors, de plus la régulation de température de mon scaph fait son office. Mais ça secoue dur. Betty tient la route mais à chaque bourrasque, c'est la manège infernale à l'intérieur, je me demande si ce véhicule pourtant robuste et ayant fait ces preuves sur la rouge peu se retourner.
Déjà 2 bières de cassées dans ce fatras.

Machinalement, par une croyance inexplicable, je porte la main au signe de reconnaissance gravé sur mon armure de survie martienne. Cela me rassure, me rappelle que j'ai une famille et que je peux compter sur elle. Avec elle un esprit de liberté et de confiance souffle sur tout ces membres et je tiens à en être moi-même l'un des vecteurs.

J'ai éteint le Voxond, chaque craquement de betty je dois le comprendre, chaque perte de vitesse je dois la sentir, chaque sifflement de la craquasse que doit la maîtriser. Le chant des dunes est impétueux, inaccessible aux sourds. Mon karma est ouvert aux perturbations qu'il exerce sur moi. Les Grands Anciens nous regardent et nous jugent, mais nous restons maître de notre destin, encore faut-il se donner la peine d'y croire.

Ma destination, même si elle n'a pas été totalement choisit au hasard reste un simple point vers le désert. Je ne serais dire si le masque que je porte me montre les choses de manière différente, en tout cas, je perçois toujours autant de charme aux dessins formés par les dunes.

Que les vents me portent, je n'y résisterais pas. »


Zone : DMZ 195937
ID : 99899

« Quel frustration de ne pouvoir encore atteindre les peuples tribaux du désert profond. Mais ce jour viendra. Un jour, nous, nomades auront atteint la maturité technologique pour réaliser le grande caravane est ainsi lier toutes vie sur la rouge. Les connaissances de tous seront alors partager et nos destins seront liés. Cela est déjà notre réalité mais bien peu de travailleur de la FIRME peuvent s'en rendre compte. Sur mars, nous formons un peuple et un seule. Un jour nous devront nous unir, sinon nous prendrons le contrôle de nos vies.

En attendant, le désert est toujours aussi beau. Et c'est à regret que je dois retourner vers mon bunker. Pour l'instant, je ne peux survivre sans ce boulet à ma jambe. L'hydro, l'oxygène fournies par la FIRME sont mes seules moyens de survie. Mais je le promet à la rouge, cela ne durera qu'un temps !

Pleins d'espoir, je suis et je resterais. A tort peut-être. Mais que serait la vie sans espoir. Il existe tant de grain de sable ici, qu'il y en aura bien un qui enrayera la machine des puissances occultes qui travaille en sous main pour leur seul intérêt.

En attendant, je profite de ce point avancé dans le désert où la trace de la firme n'est plus visible. J'y resterai un temps pour apprécier ce moment de calme dans les vents. Le retour sera mouvementé, mais c'est bien ce que je cherche. »


« Marre de ces bières. Dommage que nous n'ayons pas encore trouver le moyen de stabiliser la liqueur des sables pour la transporter. Cela m'aurait fait du bien. Un liquide si frais mais qui pourtant réchauffe le courage et donnerait envie de traverser les vents et les dunes avec un simple scaphandre sur des distances tel qu'un Bet ne pourrait espérer que le faire qu'en plusieurs jours.

Je reste attentive aux moindre aspérité de la rouge qui pourrait dévoiler un secret caché, une entrée vers MMEMO où juste une caverne où il serait possible de faire pousser la vie protégée de la plus part des intempéries de la rouge.

Pas de trace non plus de la menace qui plane sur la rouge. Pas de trace de cadavres décharnés, pas de signe des origines non plus. Rien. Certainement que je ne suis pas allé assez loin. Mais cette vision des images que nous a transmis Homer continue aussi à me hanter. Quelle est la chose qui a pû réaliser ces atrocités, je suppose en très peu de temps. En tout cas, je n'ai pas trouvé les réponses dans le désert proche.

Il y a aussi cette odeur d'encens insupportable qui reste dans l'air. Malgré les filtre de mon Betrayal et de mon scaph je continues à la sentir. Bien trop présente ces derniers temps et les prévisions de collossus ne sont pas plus optimiste... est-ce un signe. Je ne veux le croire. Certaines idéologies ne peuvent se rependre sans faire couler le sang.

Et cela jamais ne sera la trace que nous laisseront sur cette planète. C'est la vie que nous sèmerons. Mais d'abord c'est notre autonomie que nous devrons cueillir sur l'arbre de l'avenir.
Attendre que les grandes castes colonisent la rouge pour nous fournir oxygène et hydrogène, n'est pas acceptable pour nous.

Nous serons libre. Nous resterons à l'écoute des vents et du peuple de Mars.
Indépendant mais liés à tous. Libre mais au service de tous.
Tel est notre destin de nomade.
L'hospitalité est notre raison de vivre.
Le commerce notre source de survie.
Ainsi vive les nomades. »

[ 09/10/2009 17:44 ] Jarkan : Quête Karmique (3/3)


Jarkan

J'ai les yeux ouverts mais tout est trouble. Le long et sombre corridor dans lequel je me trouve parait familier et pourtant je suis bel et bien perdu. Je marche machinalement droit devant d'un pas laborieux, suivant un parcours balisé par les pâles éclats de néons jaunis. Je peux maintenant distinguer au bout du couloir la danse d'une petite lumière. Je m'approche et dans l'halo luminescent je perçois un large SAS sur lequel on avait gravé "Bar du Forage"… Je fais un pas et la porte s'écarte. La lumière jaillit tandis que je m'engage prudemment.

La salle est plongée dans une épaisse brume blanchâtre où des ombres vont et viennent. Les rires se mêlent aux bruits des verres qui s'entrechoquent dans un brouhaha incommensurable. Parfois, un terraformeur s'approche et me baragouine quelques mots que je ne comprends pas.

Quel étrange sentiment de voir des personnes vous sourirent et vous adresser la parole comme si ils vous connaissaient depuis toujours. Et pourtant… et pourtant… je me demande qui ils sont. Le sentiment désagréable d'être un étranger se mélange au remord de me retrouver dans cet endroit et pourtant je m'assois à une table retirée et scrute la clientèle.


Maelochxz

* Je suis là, attablé dans ce bouge, depuis presqu’une heure désormais. Le Chant des Dunes m’a murmuré de venir ici, je ne sais pourquoi ma présence est nécessaire, j’ai beaucoup de travail aujourd’hui et je n’ai pas le goût à boire. Mon infusion de mentha est presque froide, il est peut-être temps de partir, une erreur d’interprétation sans doute... Etrange…
Soudainement je sens l’énergie de mon karma vibrer légèrement. Cette sensation qui vous chatouille les tripes ne laisse aucune place au doute : mon mentor n’est pas loin. Il se rapproche, je le vois passer la porte mais cette fois quelque chose est différent…

(Que t’arrive-t-il Jarkan nom d’un wouakatha ?)
Je me lève, retire mon tagelmust, découvrant mon regard vert jade, et le salue du geste du dude.

" Jarkan :dude : "

* Ses pas sont chancelants, je me dirige vers lui.*


Jarkan

Cet homme, là ! Il semble me reconnaître. Sa silhouette ne m'est pas étrangère: grand, la démarche assurée et un regard perçant. Je l'ai déjà croisé mais où et quand ? Un sentiment de frustration m'envahit tandis que j'incline humblement la tête afin de rendre le salut à l'homme, puis gêné, je détourne mon regard fixant au hasard une ombre dansant au milieu des volutes blanchâtres.

« Drôle d’atmosphère » me dis-je.

Comme un écho à mes pensées, la brume s'épaissit étrangement tandis que les ombres s'évanouissent, déroulant alors devant mes yeux un drap d'un blanc aveuglant. Mes pieds se dérobent et je sombre. Je tombe dans une chute sans fin…


Maelochxz

* Je rattrape de justesse celui qui m’a tout appris, l’élan de sa chute me fait poser un genou à terre. Son regard semble perdu dans les éons, incapable de fixer ce qui l’entoure. Il est maintenant posé sur le sol et je le regarde sans trop savoir quoi faire.

« Jarkan ! Hey oh ! Le Prieuré a besoin de… »

Je me rends compte que son corps semble gelé, j’ai subitement du mal à articuler quelque chose d’intelligible. J’entends résonner en ma tête une symphonie subtile et légère que je connais bien : celle qu’émet ce courant froid galerne provenant du Ximaaz lorsqu’il caresse lentement les dunes *


Jarkan

"Où suis-je?"

Il ne fait ni noir, ni clair, et aucun nom de vent n'est affiché en surimpression en bas de la visière de mon casque. A quelques mètres, une petite route marquée par le passage de quelques Béhémots serpentent vers le sommet d'une colline. Luttant contre une fatigue accumulée depuis plusieurs semaine, je longe cette trace qui, je le sais, marquera mon aventure sur la rouge.

La marche est longue et éreintante, mais me voilà maintenant au sommet et je peux maintenant appréhender ce pourquoi je suis là. Le lit d'un fleuve se dévoile. Il n'est pas comblé par de l'eau ou par de la glace. Non, il y a là un flot bleu azur d'une rare puissance et d'une rare beauté. Le bruit de son passage est une musique, un écoulement de notes qui oblige à écouter la certitude d'une symphonie à venir.

Assis au bord du torrent, les yeux plongés dans les rêves azurs, mon être n'aspire plus qu'à intégrer cette magie pure. Je me penche et plonge lentement mes gants Marsball dans la substance iridescente. J'entends la douce mélodie d'un chant ancien, un chant qui parle d'équilibre et de paix. Alors que mon esprit glisse dans des songes merveilleux, une morsure glaciale ronge mes mains, puis envahit mes bras et gagne lentement mon torse. Lentement, je me sens partir…


Maelochxz

* Je ne peux toujours pas parler, bercé par la mélodie entêtante qui envahit mon esprit.
Jarkan semble apaisé une grande quiétude enveloppe son visage. Ses traits sont détendus, il sourit. Son regard fixe toujours une autre réalité, éthérée, impalpable….
Je sens alors arriver une vague ésotérique indicible, ma poitrine se serre.
Les traits de son visage se déforment, son corps commence à convulser. J’attrape alors son épaule pour le faire revenir à lui, le secouant de toute mes forces *:


Jarkan

Une main chaude se pose sur mon épaule. Je sens des doigts qui m'agrippent et me tire en arrière. Bizarrement, ce n’est pas moi qui recule mais le fleuve qui s’éloigne inexorablement pour se trouver maintenant hors de portée. De dépit, je hurle

"Non! Laisse-moi!"

Je me retourne et referme machinalement mon gant irradié sur le bras de celui qui m'a agrippé...

Brutalement, le rêve disparait tandis que le bar se dévoile. Maelochxz est devant moi et me regarde bizarrement. Des gouttes de sueur perlent sur mon front alors que je me rends compte que je lui tiens le bras.


Maelochxz

* Le gant de Jarkan qui m’agrippe le bras est littéralement glacé. Si froid que cela me brule bientôt tout l’hémicorps. Je ressens cette froideur s’insinuer et s’étendre au plus profond de ma chair, même mes plus terribles hypothermies ne m’ont jamais autant affecté. Transi, mon regard se voile. Je voix ces petits toiles d’araignées flottant dans un ciel azur. Je commence à suffoquer, il faut à tout prix que je me dégage.
Je repousse alors violemment mon maître convertisseur et me relève d’un bond. *


Jarkan

* Invocation du sort "Paix des Grands Anciens" *


Maelochxz

* Je respire mieux, la chaleur réinvestit mon corps. Je me sens incroyablement bien, libéré.
Désormais le lien qui m’unissait au fidèle de Pilia est rompu.
J’attrape un verre d’eau posé sur une table et lui tend :

" Tiens mon ami, reprends un peu tes esprits


Jarkan

A bout de force, je regarde Maelochxz, esquisse un sourire malgré ma fatigue et l’interpelle.

"Merci ! Merci de ton aide cher Nomades! Seuls les Grands Anciens savent où le fleuve m’aurait emporté."

"Je crois bien que nos chaines ont volé en éclat. Te voilà libre."

D’un geste mal assuré, je prends le verre d'eau qui se trouve devant moi et l'approche de mon visage… Le liquide brille à la lueur des néons du bar. Les reflets virevoltent et jouent tel un petit miroir aux milles facettes. Mille pièces d’un puzzle qui, emboitées parfaitement l’espace de quelques secondes, me renvoient au pire de mes cauchemars : le reflet de mes yeux livides, ces rides interminables qui se sont creusées, ce visage de vieillard…

Mon cœur s’emballe et la panique me gagne à la vitesse d’un cheval au galop. Je rassemble les quelques forces qui me restent pour me lever et sortir en hâte du bar, pour m’enfuir, fuir encore et toujours, pour me cacher dans l’ombre de mon bunker…

Je sais que je resterai blotti toute la nuit… Mais qu’au petit matin, lorsque l’appel du fleuve se fera entendre, je me mettrai debout, et j’avancerai.